Dans les années 1960 et 1970, Lee Friedlander (né en 1934) a développé son approche originale pour documenter le « paysage social » américain, à savoir des photographies en noir et blanc d’apparence complexe, de tout ce qui passait devant son objectif. Mais alors qu’il se faisait un nom dans le monde de la photographie documentaire, capturant l’aspect et la sensation de la vie américaine moderne, il photographiait aussi ses amis les plus proches, une pratique qu’il a poursuivi tout au long de sa longue carrière. Publié par les éditions américaines Eakins Press Foundation dans un très beau coffret comprenant six livres, The Mind and the Hand présente les portraits intimes de six de ses meilleurs amis pris au cours des cinq dernières décennies. Les sujets, présentés chacun dans leur propre volume, font partie des photographes les plus influents de l’une des périodes les plus fertiles du média en Amérique : Richard Benson, William Christenberry, William Eggleston, Walker Evans, John Szarkowski et Garry Winogrand. Ce sont eux qui, des décennies durant, étaient cachés derrière l’appareil photo, mais aujourd’hui, ces clichés intimes en noir et blanc de Friedlander, dont la majorité n’ont encore jamais été dévoilés au public, nous révèlent ces géants de la photographie comme on ne les a jamais vu auparavant : tenant leur bébé, à la plage, à table, jouant du piano, fumant des cigarettes ou prenant un verre de vin ou deux. Chaque volume commence par une citation pertinente de son sujet. Le coffret, contenant un total de 240 pages, est maintenant disponible sur la boutique en ligne des éditions Eakins Press Foundation, ainsi que sur Amazon.com.