Le Docteur Louis Creed et son épouse, Rachel, emménagent dans la campagne du Maine avec leurs deux jeunes enfants. Le couple découvre bientôt un mystérieux lieu de sépulture caché au fond des bois, près de leur nouvelle maison.
" Pet Sematary " est un film d'horreur américain datant de 2019, dirigé par Kevin Kölsch et Dennis Widmyer, à qui l'on doit également " Starry Eyes " (2014). Les acteurs principaux sont Jason Clarke qu'on a pu voir dans " " (2018), Amy Seimetz, qu'on a pu voir dans " Alien: Covenant " (2017), Jeté Laurence, qu'on a pu voir dans " " (2018), et John Lithgow, qu'on a pu voir dans " Miss Sloane " (2016). Il s'agit de la seconde adaptation du roman du même nom écrit par Stephen King. Le premier métrage, réalisé par Mary Lambert, est paru en 1989.
Louis Creed ( Jason Clarke), un médecin de Boston, s'installe dans la petite ville de Ludlow, dans le Maine, avec son épouse Rachel ( Amy Seimetz), leurs deux jeunes enfants, Ellie ( Jeté Laurence) et Gage ( Hugo & Lucas Lavoie), et son chat, Church. En explorant les bois, Ellie découvre un cortège funèbre d'enfants conduisant un chien décédé dans un cimetière appelé Pet Sematary. Jud Crandall ( John Lithgow), leur voisin, les avertit que les bois sont dangereux. Quelque temps plus tard, Church est tué par un camion. Jud emmène Louis au Pet Sematary, puis plus loin dans la montagne, pour enterrer le chat. Le lendemain, Louis est abasourdi lorsqu'il constate que le chat est de retour, bien vivant. Cependant, le comportement de ce dernier est nettement plus agressif. Jud explique à Louis que la montagne ramène les choses d'entre les morts, et pas que les animaux. C'est alors le début des problèmes et les choses vont s'enchaîner, entraînant la famille Creed dans la tourmente...
Il y a deux bonnes décennies, j'avais commencé à lire les romans de Stephen King, que je dévorais d'ailleurs. Puis ma passion pour le cinéma étant supérieur à celle que je pourrais avoir pour la lecture, et ayant compris que beaucoup d'ouvrages de Stephen King seraient, tôt ou tard, transposés à l'écran, j'ai abandonné la découverte de ses romans. Du coup, c'est avec un regard vierge que j'aborde les adaptations cinématographies de celui qu'on désigne comme étant Maître de l'Horreur (bien que d'autres considèrent que ce soit George A. Romero). N'ayant jamais vu la version de 1989, c'est donc doublement vierge que j'allais découvrir le film et l'histoire, même si j'en connaissais les grandes lignes.
" Pet Sematary " s'inscrit donc bel et bien dans le concept du film d'horreur, bien que cela reste très léger. On navigue dans le surnaturel, et les deux réalisateurs, Kevin Kölsch et Dennis Widmyer, offrent trois/quatre jumpscares qui, il faut bien l'avouer, sont assez efficaces, même si, au moins deux d'entres eux, sont " téléphonés ". Certaines critiques ont justement reprochés aux réalisateurs de faire reposer l'horreur sur ces jumpscares. Personnellement, j'aime bien le concept. Cela dit l'horreur repose aussi sur l'ambiance, sur l'atmosphère, qui ici, est très sombre. Et enfin, il y a l'apparence de Church, le chat, à qui l'équipe des effets spéciaux et du maquillage, ont donné un look suffisamment perturbant pour qu'on se sente mal à l'aise. Les mêmes équipes ont fait un superbe travail sur Jeté Laurence, qui incarne Ellie, la jeune fille, dès lors qu'elle est revenue d'entre les morts...
Il y a un certain déséquilibre chez les personnages, où certains œuvrent de manière illogique, incohérente, pour ne pas dire de manière stupide. C'est notamment le cas pour le personnage incarné par Jason Clarke, un docteur, qui agit par moment en dehors de toutes rationalités. A contrario, le personnage de la mère de famille, campée par Amy Seimetz, est nettement plus intéressant. Sa psychose, liée à son passé, est bien construite et surtout bien présentée, à travers un certain nombre de flashbacks où la jeune actrice Sonia Maria Chirila prend le relais pour incarner le même personnage jeune. On peut en profiter pour saluer la performance de la jeune Jeté Laurence dans le rôle d' Ellie, qui s'en donne apparemment à cœur joie dans son interprétation d'une fillette morte-vivante.
D'une durée de 101 minutes, " Pet Sematary " offre un rythme lent à modéré que, là aussi, certains ont critiqué. D'un point de vue personnel, j'ai trouvé que l'ensemble était équilibré et que cela laissait suffisamment de temps pour, justement, développer certains personnages, certaines situations. D'ailleurs, pour aller dans cette logique, le personnage de Jud Crandall, le vieil homme et voisin de la famille Creed, interprété par John Lithgow, aurait mérité d'être plus développé. La photographie proposée par Laurie Rose est plutôt lumineuse, proposant une dominante de bleu lors des scènes nocturnes. Ce dernier avait déjà effectué un travail plaisant sur " " (2018). La bande musicale orchestrée par Christopher Young est plutôt discrète, venant habilement accompagner les passages les plus tendus du récit. Un univers qui n'est pas inconnu pour ce dernier, ayant déjà officié sur " The Exorcism of Emily Rose " (2005), " " (2012) ainsi que sur " Deliver Us from Evil " (2014).
" Pet Sematary " a rapporté 54,7 millions de dollars aux États-Unis et au Canada et 57,7 millions de dollars dans les autres pays, pour une recette mondiale de 112,4 millions de dollars, contre un budget de production de 21 millions de dollars. Devant le succès commercial du film, le producteur Lorenzo di Bonaventura envisageait de proposer une préquelle concernant la mythologie de la ville, sur l'origine du cimetière, sur les rituels présentés par les enfants, ainsi que sur la vie de Jud, le voisin...
En conclusion, " Pet Sematary " est un honorable film d'horreur disposant d'une histoire captivante, d'une intrigue simple à anticiper et d'un développement sombre. Le rythme est lent à mesuré, le récit est fluide et la narration est ponctuée de plusieurs flashbacks. La photographie est agréable, la bande originale est sympathique et l'édition trouve son équilibre. La distribution offre de satisfaisantes prestations, avec une belle performance de Jeté Laurence. L'ensemble remplit bien sont objectif de divertissement et se positionne au-dessus de la moyenne des productions du genre, sans pour autant atteindre des sommets.