Tu as décliné toutes les offres t'invitant à se joindre au cheptel, tu n'as pas ri aux bourdes des moins doués en sachant que le plus maladroit de la troupe sera toujours 100 fois plus habile que toi.
Par contre, les chiens se mélangeant aux danseurs et les mioches jouant sur la piste de danse ont contribué à l'exécution bordélique de la danse traditionnelle, pendant laquelle le cavalier est censé danser avec une quinzaine de partenaires.
Place au bal, le trio Ralush Baluch investit le podium.
Pol Abasq aux saxophones (alto et baryton), il jouait de l'accordéon pendant la séquence d'apprentissage / Joseph Detailleur à l' accordéon chromatique et Kevin Legras à la clarinette.
Jefke fait également partie de Zetadam, Pol s'époumone au sein de Vol Insomniaque et Kevin, qui ne ressemble guère à Obélix, chante Brassens sous le label Georges K.
Pour ne pas effrayer la clientèle, Ralush Baluch décide d'ouvrir le bal par une valse, plus française que viennoise.
Le plancher est envahi de couples pas toujours mixtes, la gent féminine se montre plus audacieuse que l'élément mâle dont plusieurs représentants ont pris la buvette d'assaut.
Les habitués des Fest - Noz savent qu'ils pourront onduler au gré des scottiches, valses à cinq temps, polkas ou cercles circassiens pour lesquels la célérité est de mise.
La composition du groupe est originale, ce n'est pas tous les soirs qu'un saxophone s'entend lors des festivités nocturnes où les instruments de prédilection sont l'accordéon, le violon, le biniou, la bombarde, la guitare sèche ou la contrebasse.
Le mariage saxo/clarinette fait des merveilles, l'accordéon s'occupant de l'assaisonnement indispensable.
Non, madame, désolé, je ne danse jamais entre les repas et si je me coltine deux sacs à main, ce n'est pas pour y entasser une vingtaine de bâtons de rouge à lèvres ou d'autres articles de cosmétique, c'est pour permettre à CriCri et à sa copine de s 'adonner aux joies de l'improvisation dansante.
Le trio calme le jeu après cette débauche d'énergie et puis propose une bourrée trois temps dynamique, qui a fort plu à Jean-Louis Murat.
Apparition d'un zabumba ( 45 cm de diamètre) pour une ciranda, moins sensuelle que la lambada, mais diantrement entraînante.
Médor s'amuse à suivre sa maîtresse qui tournoie à la manière d'une souple carioca.
Le chapelet prévoit une nouvelle valse pas très Danube Bleu, puis une champenoise complexe, provoquant quelques bousculades sans conséquences.
Les musiciens transpirent et sollicitent un liquide blond pouvant étancher leur soif équitable avant d'attaquer une mazurka, suivie par la danse attendue depuis 75 minutes par Yann et sa compagne, un an-dro qui permet de trouver un usage, aussi distingué que celui des buveurs de thé de sa Majesté, au petit doigt.
L'heure du baisser de rideau approche, après un exercice acrobatique dansé en trio, un forro voluptueux vient mettre un terme à la prestation exemplaire du combo..
Les danseurs ne montrent aucun signe d'épuisement, les musiciens descendent de scène, se mêlent à eux en proposant un morceau acoustique nonchalant avant de prendre définitivement congé.
Demain, bal africain avec Les Sardines du Désert et Oliba International,