Hellfest 2019 - Jour 2
Nous avons eu deux réels coups de cœur en ce samedi de Hellfest, et diamétralement opposés ! Nous nous expliquons...
FEVER 333 : quand la fièvre monte très vite
Nous connaissions certains titres et vu que nous sommes de petits curieux, on aime bien être surpris en live. C'est plus qu'une découverte sur scène, c'est une révélation. Un moment à vivre absolument au côté de ce groupe dont les passages sont trop rares en France !
Le trio de californien gagne la Mainstage 2 sous un cagnard redoutable. Le chanteur Jason Aalon Butler la tête dans un sac noir et portant la combinaison noire que nous connaissions notamment dans le clip de One of Us. Il est rejoint par le guitariste Stephen Harrison et par le batteur Aric Improta. Il arrache sa cagoule au premier accord lourd. Leur musique est un mélange de rapcore et de punk, quoiqu'assez limitatif en soit quand on voit ce trio explosif. Le chanteur pousse des cris écorchés vifs et venus d'ailleurs. Pendant que le guitariste vit chaque note qui lui échappe et balance sa guitare, le batteur nous fait des jumps de l'espace passant de son tabouret à ses fûts sans effort. Les thématiques abordées là sont politiques, sociales et les discours liants les morceaux de la setlist entre eux viennent les définir clairement.
On assiste à un " duel " entre le batteur et le chanteur qui vient beatboxer, prendre des baguettes et frapper le retour sur lequel est posé le micro, puis partage la batterie avec Aric. Ces gars-là sont engagés, ils donnent tous ce qu'ils peuvent à chaque seconde, peut-être même plus encore ! La grandeur de la scène prend des airs de terrains de jeu , ils n'ont aucun mal à tout occuper. Jason balance son micro à l'autre bout, se fait un petit ventriglisse pour le rattraper et continuer son chant dans un timing parfait ... normal.
L'intensité ne diminuera jamais, jusqu'à la fin du set. Le chanteur finira la tête rentrée entièrement dans un tom. La boucle est bouclée. Ils ne s'attendaient pas à avoir autant de monde devant eux, mais clairement nous, nous n'étions pas préparés à cette dynamite. On en a oublié le soleil ardant ... j'en pèle encore.
"STAND UP! OR DIE ON YOUR KNEES!"
Ce qu'on a remarqué entre deux coups de cœur : même problème qu'hier, difficile de passer après les FEVER 333... Un tour du côté de la Warzone avec Mad Sin, on n'accroche pas beaucoup ce qui n'est pas le cas du public sur place heureusement. Ils nous mettent un joyeux bordel. Le chanteur reprend un titre de Motörhead, il a d'ailleurs le nom de Lemmy Kilmister tatoué sur le bas de la joue, ça c'est de l'amour ! Le slam de Valle Mortal et de sa contrebasse crachant des étincelles reste assez épique.
Retournons à la Valley pour Cave In (À prononcer avec l'accent, bande de français, sinon ça donne Kevin et on est hors sujet) Ici ça plane sur fond de post-hardcore/rock. C'est un bon moment malgré le public qui tend à se décimer un peu...
On n'a pas dit notre dernier mot en Warzone, place à Sham 69. Un très bon accueil leur est réservé, les festivaliers chantent en chœur sur leur tube If The Kids Are United, réclament un rappel et l'obtiennent à la grande joie du batteur manifestement qui a du mal à quitter la scène.
Retour à la Valley (Oui, nous choisissons les scènes les plus éloignées et nous jonglons entres elles, on est comme ça). The Ocean se met en place, nous décidons de le faire assis (Jongler à un prix). Les allemands sont dans une belle dynamique, la technique est là, ils communiquent avec le public, très réceptif. On gardera de l'énergie pour eux la prochaine fois pour sûr !
Comme l'Envy de reprendre une claque
21H50, plaçons-nous pour Envy, toujours à la Valley, avec un pincement pour ZZ Top.
Les sept japonais se répartissent la scène et commence à faire sonner leur post metal. C'est poétique, maîtrisé, ils ont toute notre attention dès les premières secondes. Le frontman habité adopte une gestuelle qui fait penser par moment à celle d'un chef d'orchestre, connaissant son œuvre sur le bout des doigts. C'est les yeux fermés qu'il lève un bras en direction d'un instrument, puis d'un autre...
Bien que les textes soient en japonais, le ressenti, lui, est universel. Et parfois pour ce dernier, les mots ne sont qu'abstractions. Le temps s'est arrêté, il n'y plus vraiment d'analyse de la musique, il y a son résultat brut et indiscutable qui prend le pas sur tout le reste. Ils alternent douceur et force, via des montées très bien calculées. L'effet est immédiat. Les yeux s'humidifient dans l'assemblée, beaucoup d'émotions sont véhiculées.
On ne peut que recommander chaudement de voir ces artistes dès que l'occasion se présente. Partager le même espace et sentir les vibrations des instruments valent 1000 mots. Envy est notre deuxième coup de cœur de la journée, et occupe une place d'honneur sur l'ensemble du festival.
Mainstage 1 KISS !
Un show à l'américaine auquel nous voulons assister. Malgré un peu trop de discussion pas toujours justifiée entre deux morceaux, nous sommes très heureux de voir ces légendes en chair et en os. Enfin plutôt en son et sur écran, car, quoique non réellement lookée pour l'occasion la Kiss Army a envahi le terrain !