Trente ans après son passage dans l'agence Hutte, Jean Eyben réouvre le dossier qu'il avait gardé sur la disparition jamais élucidée de Noëlle Lefebvre. Il contient peu de choses. Son adresse 13, rue Vaugelas dans le 15e arrondissement, celle du Dancing de la Marine et celle des magasins Lancel, place de l'Opéra, où elle travaillait. Quelques noms: Gérard Mourade, comédien, Roger Behaviour, Brainos, Sancho, Mollichi... Et un carnet. Des indices qui convergent vers un château en Sologne, Annecy, et puis plus rien. Plus rien, car, un jour, Noëlle Lefebvre a passé la frontière pour une autre vie.Novembre : James Ellroy James Ellroy, écrivain noir de l'encre la plus trouble, a commencé un nouveau Quatuor de Los Angeles avec Perfidia, paru en 2014 et traduit l'année suivante. Tout le volume se déroule du 6 au 29 décembre 1941. Le deuxième a fait son apparition en langue originale cette année et arrivera en français chez Rivages le 6 novembre sous le titre: La tempête qui vient. En anglais, cela s'appelle This Storm et le temps y passe (lentement mais un peu plus vite cependant que dans le volet précédent) du 31 décembre 1941 au 8 mai 1942. Je vous propose les deux couvertures des éditions américaine (à gauche) et britannique (à droite, forcément). Elles sont assez différentes pour susciter des lectures qui risquent de l'être tout autant. Quant à savoir ce qu'il y a dedans, autant vous fournir quelques lignes hachées en V.O., choisies au début de la première partie (ce n'est pas la véritable ouverture, des éléments ont été posés auparavant.)
It’s a sit-and-wait job. Some hot-prowl burglar/rape-o’s out creeping. He’s Tommy Glennon, recent Quentin grad. He’s notched five 459/sodomies since Pearl Harbor. Happy fucking New Year. Three-man stakeout. Two parked cars. 24th and Normandie. Sit and wait. Endure bugs-up-your-ass ennui. The rain. Plus war-blackout regulations. Drawn shades, doused streetlamps. Bum visibility.Janvier 2020 : Colson Whitehead Depuis (au moins) Underground Railroad, on sait l'importance qu'a prise Colson Whitehead dans la littérature américaine et mondiale. A dire vrai, et sans vouloir me vanter, je le savais déjà bien avant. Quand j'ai lu, en 2005, Ballades pour John Henry, j'ai su que Colson Whitehead était grand. Time Magazine s'en est rendu compte plus récemment, en affichant un portrait de l'écrivain en couverture de son numéro daté du 8 juillet, pour la parution de son nouveau roman, The Nickel Boys Chez Albin Michel, Francis Geffard en frétille déjà - et on lui donne raison: il en éditera la traduction française en janvier prochain. Un peu de patience, donc. A moins que... quelques lignes, tout de suite?
Even in death the boys were trouble. The secret graveyard lay on the north side of the Nickel campus, in a patchy acre of wild grass between the old work barn and the school dump. The field had been a grazing pasture when the school operated a dairy, selling milk to local customers - one of the state of Florida's schemes to relieve the taxpayer burden of the boys' upkeep. The developers of the office park had carmarked the field for a lunch plaza, with four water features and a concrete bandstand for the occasional event. The discovery of the bodies was an expensive complication for the real estate company awaiting the all clear from the environmental study, and for the state's attorney, which had recently closed an invetigation into the abuse stories. Now they had to start a new inquiry, establish the identities of the deceased and the manner of death, and there was no telling when the whole damned place could be razed, cleared, and neatly erased from history, which everyone agreed was long overdue.