Into the Dark // Saison 1. Episode 10. Culture Shock.
Alors que globalement la première saison de Into the Dark a du mal à offrir des histoires intéressantes, « Culture Shock » est probablement l’une des plus fascinantes. Mais son exécution échoue par moment à faire de cette bonne idée un épisode brillant. Mis en scène par Gigi Saul Guerrero (à qui l’on doit la série d’horreur La Quinceanera), la série aborde une thématique qui n’est pas tant vu que ça en prenant pour sujet ce mois ci, le fameux 4 juillet, fête de l’Indépendance des Etats-Unis. L’idée est ici encore une fois d’apporter une petite critique sous jacente, celle des organisations qui font du trafic humain à la frontière mexicaine sur le sol américain. Bien que cela ne soit pas forcément toujours très bien exécuté, il y a une bonne idée de départ, probablement l’une des meilleures de toutes. C’est à cause d’un scénario souvent médiocre que l’histoire ne parvient jamais à décoller réellement et stagne alors dans ses idées souvent saugrenues pour faire évoluer une heure et demie de film. L’idée de parler d’immigration est aussi une bonne idée dans le sens où les Etats-Unis sont en pleine bataille sur l’immigration mexicaine sur le sol américain depuis que Donald Trump a été élu.
Une jeune mexicaine veut suivre le rêve américain en traversant la frontière illégalement, mais elle va finir dans un cauchemar made in America.
L’épisode du mois dernier, « They Come Knocking » m’a prouvé que Into the Dark avait des bonnes idées à nous conter et que tout n’était pas forcément mauvais. Cet épisode ne commence pas sous les meilleurs hospices, laissant pendant une bonne demi heure l’épisode vaquer à tout un tas d’occupations pas toujours passionnantes. Mais tout se repose sur Martha Higareda (Queen of the South, Altered Carbon) qui démontre aussi que le casting joue souvent un rôle très important dans ce genre de séries. Into the Dark propose aussi ici une histoire qui aurait très bien pu s’introduire dans la saison 1 de The Twilight Zone (de Jordan Peele) où l’on sent la volonté de parler d’un sujet plus politique que les épisodes précédents de la saison. Les couleurs pop de cette réalité virtuelle dans laquelle Marisol est plongée était une bonne idée, qui permet aussi de casser complètement le décor sombre du reste de l’épisode. Le choc culturel se joue donc à la fois dans la mise en scène et dans l’écriture. Le dernier acte de cet épisode est légèrement décevant compte tenu du fait que je m’attendais à quelque chose de complètement différent mais après tout pourquoi pas. Je suppose maintenant que Into the Dark a un avenir mais qu’il faut muscler réellement les intrigues.
Note : 5/10. En bref, si par moment cet épisode est décevant, il n’en reste pas moins l’un des rares avec une vraie proposition originale (comme l’épisode précédent).