Hellfest 2019 - Jour 1
Nous choisissons cette année de vous parler plutôt des groupes à retenir de cette édition riche en découverte scénique... 3, 2, 1... C'est parti pour le récap du 1er (vrai) jour du Hellfest.
The Interrupters ont enjaillé la Warzone en fin d'après-midi. De son côté, la charismatique Joan Jett du Ska Punk, Aimee Allen, entourée des frères Bivona ont su mettre l'ambiance et nous faire passer un bon moment.
D'une manière globale ce jour 1 se place sous le signe de bassistes de qualité !
Place au coup de coeur du vendredi : ALL THEM WITCHES
Le trio de Nashville s'avance sur la scène de la Valley non sans timidité. La foule est au rendez-vous et adhère largement aux compositions bluesy desert rock. L'ambiance est posée. Certains morceaux sont quasi instrumentaux et ponctués de break où la voix nous envoûte. Le bassiste/chanteur Charles Michael Parks Jr. mêle ses riffs puissants à ceux de la guitare de Ben McLeod qui nous offre des envolées superbes. C'est intelligemment construit, et captivant. Il n'y a pas de fioritures, le moment partagé est marquant et on ose même dire sensuel. Mélanger le tout avec un charisme naturel et modeste, l'assistance est conquise. Retenons ce jeune groupe déjà très actif et suivons-les ! L'avenir pour eux sera beau à n'en point douter.
Évidemment, après un coup de cœur, il est difficile de redevenir perméable et objectif. On assiste à Graveyard qui se défend bien, le moment est bon. Quand la plupart se dirige vers Dropkick Murphy's en Mainstage 1, nous préférons nous diriger vers la Warzone pour HANK VON HELL. Notre ancien chanteur et chouchou de Turbonegro is back ! Après 8 ans d'absence, il revient avec sa gouaille et ses déhanchés. Quel bonheur !
Une armée de Turbojugend est au rendez-vous avec leurs belles vestes brodées qu'ils arborent fièrement et un humour sans limite.
Certains morceaux sont construits rythmiquement de façon plus lente que d'autres, et le groupe fonctionne définitivement mieux en adoptant un rythme plus soutenu. Et oui, malgré nous, on attend du Turbonegro et un deathpunk entêtant...
Le groupe sème pour notre plus grand bonheur quelques titres phares de ce dernier comme I got erection ou encore All my friends are dead qui déchainent l'assistance. La lead guitar semble un peu en dessous des autres instruments ce qui est frustrant compte tenu des riffs intéressants mis en place. On passe quand même un super moment avec notre cher Hank qui donne tout ce qu'il a pour nous faire réagir, et même participer de manière active à son show. Bon retour parmi nous Husby !
Le sourire jusqu'aux oreilles nous regagnons la Valley pour UNCLE ACID AND THE DEADBEATS. Les anglais nous assènent un stoner doom psyché très pêchu. C'est poussiéreux, et nostalgique (en vue du vieux matériel utilisé), et étonnamment créatif. On assiste à de belles envolées tant instrumentales que vocales. Les harmonies trouvées entre les voix sont absolument sublimes. Tout est bien exécuté, le moment est beau, subtil, et dense.
MANOWAR, MANOWAR, MANOWAR...
Vous le savez sûrement déjà, le groupe " qui joue le plus fort au monde ", venu spécialement l'année dernière avant Marilyn Manson pour annoncer sa participation à cette édition, a annulé le concert prévu de ce vendredi soir ... Rassurez-vous, ils ont eu le temps de vider leur merch et goodies avant de partir 😉 Désaccord avec l'organisation, les rumeurs vont bon train. Clairement, on ne les pleure pas car on ne les attendait pas particulièrement.
Sabaton les remplace au pied levé. Les suédois avaient joué au Knotfest la veille et avaient réservé leur vendredi pour voir le fameux groupe dont ils sont fans. Ils gagnent alors en sympathie aux yeux des métalleux attristés, car même avec des soucis de voix le leader a assuré le concert jusqu'au bout !
Comme le métalleux ne reste jamais triste bien longtemps, on vous rapporte quelques blagues taquines entendues sur le site. Selon leur morceau disant " les autres groupes jouent, Manowar kill " on a eu la variante " les autres groupes jouent, Manowar annule "
On a aussi dépêché aux toilettes un tag " MANOWAR FRAGILE ". Et Je pense que le choix de l'emplacement n'est pas laissé au hasard... Allez, Manaurevoir !
Nous finissons ce vendredi en beauté avec les landais de GOJIRA
Enfin une production à la hauteur de leur musique ! Joe et ses collègues foulent la scène d'un pas assuré sur Oroborus. Entrée détonante qui annonce la couleur pour cette fin de soirée, qui ne sera pas de tout repos. Les festivaliers sont réunis en masse pour l'occasion et sont vraiment plus que réceptifs. Ils enchaînent avec Backbone dont on est absolument accroc. Exécution parfaite. On les savait imposants, eux et leur musique. Le concert d'il y a deux ans était déjà assez mémorable. Pourtant ils nous surprennent encore, c'est la claque ! Il n'y a rien à dire côté musique, ni côté humain. La scéno est au rendez-vous aussi avec projection de flammes, de fumée, d'artifices et j'en passe... Mario se lâche dans un solo de batterie dont il a le secret, les riffs sont hachés et millimétrés, la voix est profonde et revendicatrice. On entend le chant des baleines, c'est flying whales qui commence, avec projection au départ de fond marins artistiques sur les écrans panoramiques, pour revenir ensuite à la retransmission des images du groupe se donnant sur scène. Nous faisons partie des chanceux à en être proche en immersion totale. Joe finit par remercier tout le monde y compris les groupes ayant joué auparavant sur ce stage, et nous on remercie Gojira pour cette gifle à la française.