Hellfest 2019 – Jour 0

Hellfest 2019 - Jour 0

Retour en terres conquises de Clisson pour cette nouvelle édition du Hellfest. Notre chroniqueuse Jennifer reprend les rennes de Toute Ouie pendant quatre jours pour revenir sur ses coups de coeur de l'année.

On the road to hell, to hell, again ! La grande messe revient pour une 14ème édition

Nous n'allons pas vous reparler du trafic pour s'introduire dans Clisson, maintenant on le sait, c'est chaotique, comme les réseaux mobiles.

Sur le site, on remarque de nouveaux aménagements plutôt bien pensés pour nous chouchouter. Tout est fait pour nous mettre à l'aise. Notamment les trois écrans gigantesques entourant les Mainstages offrant une vue panoramique sur 150 mètres de long... rien que ça ! On note aussi le bois menant à la Warzone, une fontaine à l'espace de restauration...

En revanche toujours pas de vraies solutions pour le merchandising, mais on a bonne espoir pour l'année prochaine !

KNOTFEST, le jour d'avant

Le Knotfest s'est tenu pour la première fois en Europe et ce, sur le doux site clissonnais jeudi 20 juin ! Beaucoup de mécontentements ont surgi à l'annonce de celui-ci ...

Effectivement le prix du pass Hellfest étant élevé comme chaque année, le Knotfest laisse le soin aux férus de musique extrême d'ajouter 66,6 € à leur budget, et un jour de plus dans les jambes. Libre à eux de le faire ! Pour nous, cela crée une occasion de voir une belle affiche et de rendre cette édition spéciale. Au final, c'est assez dérisoire compte tenu des groupes qui valent pour la plupart à eux seul le prix du Knot.

Bref ! Arrivés en cours de BEHEMOTH (merci au sens de circulation mis en place qui nous a forcé à rebrousser chemin plusieurs fois !) on peut enfin savourer notre arrivée ! Les Polonais semblent encore une fois avoir créé cette atmosphère qui leur est propre. Dégradation des costumes au fur et à mesure du set, une technique irréprochable tant dans la voix de Nergal que dans l'instrumental, un charisme et un aplomb dont on ne se lasse pas ! Ce ne sont pas les plus bavards (et on sait l'apprécier !), et pourtant aucun sentiment de froideur malgré leur black agressif et hypnotisant. Ils déploient leurs titres avec force et conviction et nous laisse coi en fin de set avec projection de flammes sur Chant for Eschaton 2000.

Alors que la Mainstage 2 fume encore, nous apercevons PAPA ROACH sur la Mainstage 1 (Très pratique par ailleurs, l'une étant à côté de l'autre). Ils ouvrent sur LAST RESORT ! L'ado en nous qui en connaissait la moindre virgule ne s'est pas fait prier ! On n'accroche cependant pas plus aux titres suivants, alors on se calme et laisse son auditoire à Jacoby Shaddix paré d'un look d'ailleurs ...discutable.
" Elle a changé tata Suzanne. "

Place à ROB ZOMBIE ! On l'attendait de pied ferme depuis son dernier et superbe passage deux ans auparavant. En guise d'introduction, projection d'un mix de films du groupe (ou plutôt de Rob) et le voilà, lui et son style inimitable, sur scène ! L'excellent John 5 l'accompagne à la guitare, dont il va changer un nombre incalculable de fois pour notre plus grand plaisir. Ils sont tous grimés d'une manière différente selon leur personnage, le bassiste va nous offrir une panoplie de déguisements et de basses. On en prend plein les yeux, et pleins les oreilles ! Les tubes s'enchaînent sous l'énergie communicative du groupe.

Petit bémol au niveau du son (en début de set surtout) que l'on a connu meilleur. D'autre part le créneau horaire choisi n'est pas optimal par rapport à la scénographie vidéo perpétuelle et omniprésente, on aurait aimé qu'il fasse nuit ce qui n'était pas encore le cas à 21H15... Feel so numb nous a manqué aussi... mais en 1 h de set, il a fallu faire des choix je suppose ! Ne chipotons pas, c'était un excellent concert !

On finit la soirée devant les très attendus SLIPKNOT.
Un show qui assoit dès la première note. Pas de remarque sur le son cette fois !! Les 36 000 festivaliers du Knotfest ont le droit à une setlist bien rodée avec un beau spectacle sur plusieurs étages, on croirait regarder un tableau par moment. Techniquement les hommes masqués assurent, les titres ravissent les fans. Une fin de soirée en apothéose avant de rejoindre notre tente !

Cette année, on la joue chez l'habitant. Troc du brutal caddie pour la douche, l'électricité, et le calme... Oui, on est sur de la vieillesse !