A la Galerie Suzanne Tarasieve, rue Pastourelle, Paris, 3ème, Eva Jospin expose jusqu’au 26 juillet. Epatant! Vous pouvez agrandir les visuels en cliquant dessus une fois (sauf le premier que j’ai réussi à faire flou!!!!)
On a connu (et aimé) les forêts de Eva Jospin. Epaisses et denses forêts de troncs serrés. Sombres, géantes, fermées, secrètes. Des forêts réalisées en carton. J’avais vu celles de la cour carrée du Louvre.
L’artiste garde aujourd’hui sa prédilection pour son matériau, le carton, mais cherche et change ses réalisations. Elle se met à sculpter dans l’épaisseur. Elle façonne, creuse… Le cuter n’est plus son seul outil. Elle travaille le carton comme le bois ou la pierre. La voilà modeleuse de carton. Elle commence doucement aussi à toucher le plâtre ou le bronze.
Ici, dans cette Galerie parisienne, elle présente d’extraordinaires architectures. Comme de grandes maquettes de structures à placer ensuite dans des parcs, jardins, forêts…(Eva Jospin sait faire du monumental)
Indéfinissables. Mais chargées de tant d’évocations! On pense à des temples, à des sanctuaires troglodytes, à des « fabriques » de jardins (XVIIIème siècle), à des ruines antiques, à des rocailles ornementales, à des grottes artificielles, à des décors de théâtre… Mais aussi à de vrais paysages grandioses, faits de falaises et de canyons. Un mélange de tout cela! J’aime quand une oeuvre fait ainsi surgir des dizaines de références! Et là, elles affluent!
Et le carton se métamorphose en terre, eau, végétation, roche, bois, brique, béton, plâtre, suivant le travail que l’artiste lui inflige. Presque du trompe-l’œil parfois. Il fait illusion…