Depuis 2010 et la sortie de leur premier album Gorilla Manor, le quintet de Los Angeles semble avoir évolué, logiquement dirons-nous, vers un style personnel enfin complètement décomplexé, c’est-à-dire encore plus éloigné du qu’en-dira-t-on des critiques, qu’elles soient positives et négatives quel que soit l’art concerné, et la musique n’en est pas prémunie, bien au contraire.
D’ailleurs, les influences assumées par les Local Natives, loin d’être honteuses, ne vont pas chercher uniquement dans l’ésotérisme (ils avaient tout de même repris les Talking Heads sur leur second album) mais aussi et surtout dans les classiques de la musique contemporaine tels la bande originale de Drive, Frank Ocean (l’interlude « Munich II ») ou encore Beyoncé dont ils avaient repris « All night » en 2016.
Mes toutes premières écoutes ne m’ont pas vraiment convaincu, pourtant j’ai écouté et écouté Violet Street avec une certaine insistance. Je dois avoué que j’en suis heureux, car désormais son écoute me paraît tellement naturelle que je ne suis pas certain qu’il y ait beaucoup d’autres albums qui puissent rivaliser cet été.
En effet, l’humeur pop est surtout tubesque. Dès « When am I gonna lose you », on ne sort plus de leur univers sans vibrer et on se rend à l’évidence que les chansons calibrées radio peuvent parfois être, en fin de compte, les meilleures chansons du monde ! Continuez d’abord avec « Café amarillo », puis avec « Megaton mile »… Enfin, vous l’aurez compris, les bombes s’enchaînent jusqu’à « Tap dancer ».
Ah, je ne sais pas si cela vous intéresse, mais ce LP4 a fièrement été enregistré chez eux, dans la ville des Anges, avec l’aide d’un certain Shawn Everett.
(in Heepro Music, le 03/07/2019)
Publicités