- Adrien Blouët. L’absence de ciel (Noir sur Blanc)
- Olivier Dorchamps. Ceux que je suis (Finitude)
- Mathilde Forget. À la demande d’un tiers (Grasset)
- Victoria Mas. Le Bal des folles (Albin Michel)
- Anne Pauly. Avant que j’oublie (Verdier)
- Beata Umubyeyi Mairesse. Tous tes enfants dispersés (Autrement)
Magazine Culture
Non, pas pour la prochaine rentrée littéraire, c'est trop tard. Mais pour la suivante? Ils seront lus, contrairement à une rumeur persistante qui prétend qu'aux nouveaux venus et nouvelles venues dans le monde de l'édition sera réservé un sort funeste sauf s'ils sont déjà connus pour des raisons extra-littéraires.
Je vous ai déjà raconté comment le premier roman de Marin Tince était arrivé par courrier aux Editions du Seuil et avait été mis au programme de la rentrée littéraire. Il ne sera pas le seul des primo-romanciers, accompagnés de primo-romancières, à être lancé dans le grand bain de la rentrée. Et, oui, il y en aura que vous connaissez peut-être déjà par d'autres activités.
En voici six qui sont à peu près insoupçonnables: ils constituent la première sélection du Prix Envoyé par la Poste, c'est-à-dire qu'ils ont fait ce que vous pourriez faire (en supposant l'existence dans vos tiroirs d'un manuscrit de qualité).
Je connaissais cependant déjà, dans cette liste, le nom de Beata Umubyeyi Mairesse, parce que j'avais lu, en 2015, son recueil de nouvelles, Ejo, publié par La Cheminante. Avant et après le génocide de 1994, des moments
puisés dans le quotidien du Rwanda. Le titre en kinyarwanda, Ejo, signifie aussi bien
« hier » que « demain ». Avec, entre les deux, ce qu’on
sait. Sœur Anne ne voit rien venir, campée sur les certitudes de ses bons
sentiments. Les questions viendront plus tard. Trop tard, comme pour d’autres
qui avaient pourtant mieux mesuré la menace. Dans la familiarité de vies
bousculées, une œuvre attachante.
Il est donc probable que je m'intéresse de près à son premier roman, Tous tes enfants dispersés. Il sortira le 21 août chez Autrement. Ce ne sera pas une raison pour négliger les autres, que voici tous réunis.