Dans un entretien au « Monde », Fabien Roussel, patron du PCF, plaide pour la création d’une « union populaire ».
Propos recueillis par Abel Mestre Publié le 20 juin 2019 à 11h44
Fabien Roussel, patron du PCF, le 19 juin à Saint-Denis. Julie Glassberg pour « Le Monde »
Près d’un mois après des élections européennes qui ont vu un émiettement inédit et inquiétant de la gauche, Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français (PCF), propose à ses partenaires de lancer une « union populaire » avec les municipales en ligne de mire.
Article réservé à nos abonnés Lire aussi L’« axe républicain » qui défend le RIP contre la privatisation d’ADPLe PCF a rassemblé 2,5 % des voix aux élections européennes. Regrettez-vous d’avoir présenté une liste ?
Aucun communiste ne dit que c’était un mauvais choix. Tout le monde est déçu du résultat, mais surtout de ne plus avoir de députés européens. Notre voix va manquer. C’est décevant au regard de la belle campagne menée par Ian Brossat, les communistes en sont fiers. Mais nous sommes unis et déterminés pour créer un rapport de force majoritaire et battre la politique d’Emmanuel Macron. Nous voulons mener des combats et rassembler la gauche pour construire un vrai projet progressiste de société. La situation est extrêmement grave. Le score de l’extrême droite, celui de La République en marche, mais aussi l’affaiblissement de la gauche, créent une poudrière. Nous voulons être le ciment des forces de gauche. C’est possible de répondre aux préoccupations du pays.
Mais vous êtes très faibles…
Il ne faut pas s’arrêter à l’influence électorale. Nous sommes présents dans beaucoup de communes, de collectivités, et nous avons la volonté d’unir les citoyens de la base au sommet. C’est l’union populaire que nous voulons construire. Je l’ai écrit dans un courrier aux différents responsables des formations de gauche.
A qui exactement ?
Au Parti socialiste, à Génération. s, à La France insoumise et à Europe Ecologie-Les Verts.