Salut à tous,
Du site leSoleil : La revendication d’une souveraineté canadienne dans l’Arctique est un
fait historique bien établi. Le Canada considère l’Arctique comme
faisant partie de ses eaux intérieures depuis 1880. Il a d’ailleurs
formulé ses revendications juridiques officielles en vertu du droit
international à ce sujet dès 1909.
¨ Toutefois, la plupart des gouvernements canadiens ont eu trop tendance à prendre comme acquise cette souveraineté en Arctique.
Or, à la fin des
années 1950, les États-Unis se mirent à contester la souveraineté
canadienne sur la région. Washington énonça alors l’idée que le passage
du Nord-Ouest était un détroit international. Le gouvernement
Diefenbaker répliqua en réaffirmant la souveraineté canadienne. Ce
différend canado-américain fut ensuite oublié jusqu’en 1985.
C’est
alors que le Polar Sea, l’unique brise-glace de la garde côtière
américaine, utilisa le passage sans demander l’autorisation au Canada.
Face à ce défi de la souveraineté canadienne, le gouvernement Mulroney a
vivement réagi. Le sujet fut mis à l’ordre du jour du sommet
Mulroney-Reagan à Ottawa de 1987. Les deux pays ont convenu en 1988 que
les États-Unis demanderaient au Canada la permission avant d’envoyer un
brise-glace dans le passage du Nord-Ouest et que le Canada donnerait
toujours son accord.
Cet accord représentait une sorte de coup de génie diplomatique. Ce
différend était pour ainsi dire gelé, alors que les deux parties
convenaient de ne pas envenimer leur désaccord de principe sur cette
question. Le Canada préservait sa souveraineté sur le passage du
Nord-Ouest sans pour autant forcer les États-Unis à renoncer à leur
vision que celui-ci était des eaux internationales.
Or, le
secrétaire d’État Mike Pompeo créa en mai dernier tout un remous
diplomatique et politique dans les relations canado-américaines. Il
déclara que l’administration Trump considérait comme illégitime la
prétendue revendication de souveraineté canadienne sur le passage du
Nord-Ouest. Pour lui, cette revendication ne reflétait pas le sens de
l’accord de coopération conclu en 1988.
Le plus haut fonctionnaire de la diplomatie américaine venait ainsi
d’ouvrir la boîte de Pandore. Remplie d’erreurs factuelles et
d’incohérences, la déclaration de Pompeo représente un geste typique de
l’administration Trump qui n’hésite pas à se moquer du droit
international, même si cela signifie bousculer et intimider de vieux
alliés comme le Canada.
La déclaration de Pompeo était d’autant
plus grossière et insultante que le but de la rencontre en Finlande des
huit pays membres du Conseil de l’Arctique visait à discuter de
coopération et de protection de l’environnement. Ce n’était pas la place
pour faire des menaces. Son discours fut d’ailleurs très mal accueilli
non seulement par les diplomates canadiens, mais aussi par ceux des
autres délégations¨... ( Voir l'article au complet )
https://www.lesoleil.com/chroniques/gilles-vandal/une-menace-a-la-souverainete-canadienne-en-arctique-ec82a02668bbf6180ce7780fc0dfe650
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