Ippon dès la première écoute et toujours sur le cul lors des dizaines d’écoutes qui ont suivi. Si je vous dis garage, je vous vois venir bande de cabotins : outils métalliques, tâches d’huile, ongles sales et frustrations face à la machine. Ca vous évoque, sinon, de la musique sur une base de rock’n’roll bien pêchue avec une voix gueularde saturée et tous les outrages possibles.
Vous avez décidé de me pousser dans mes retranchements, en gros.
Et si je vous dis qu’il y a de la légèreté et de la finesse possible au milieu de la graisse et des coups de clé de 12 sur les doigts ? Derrière le nom de rockstar kitsch Peter Banane se cachent 5 types qui sortent leur premier album JUDO le 28 juin 2019 et un son qui pour ma part m’a mis au sol d’entrée de jeu sans prévenir(il aurait été aimable de me laisser enfiler mon kimono ou au moins mon pyjama les mecs).
Ce qui marque une différence nette à peine la touche « play » appuyée, c’est la voix qui n’est pas saturée et semble presque un peu désabusée, sans se forcer, un peu à la façon de Kasabian notamment sur l’album WEST RYDER PAUPER LUNATIC ASYLUM. Côté guitare, on a un son pas mal clair avec peu de distorsion qui rappelle les grandes heures du rock à l’autre bout du tunnel sous la manche et plus généralement la pop (mais pas la soupe !).
La batterie est très énergique et emmène le reste de l’équipe vers un équilibre qui paraît naturel tandis que la basse complète intelligemment le tout.
On verrait volontiers Peter Banane ouvrir ou partager la scène avec Dead Ghost ou Black Lips niveau ambiance et sonorités. Tout l’album est très fluide, on suit Peter sans aucune réticence et on savoure la tombée de la nuit en espérant pouvoir mettre un joyeux bazar le 4 juillet 2019 devant la scène du Point Ephémère du 200 quai de Valmy à PARIS 10 pour la soirée organisée suite à la sortie de leur album. Pour 9 euros en prévente et 10 euros à la porte, ce serait folie pour tout parisien à l’agenda vide de ne pas pointer son museau au concert.
Nul besoin de vous faire la messe plus que de raison, j’ai beaucoup aimé JUDO et croise les doigts à l’idée de pouvoir me rendre à leur release party.
Si je me contenterai de mes écoutes de la version numérique en ligne pour l’instant, nulle doute que mes petits doigts hydratés à l’huile de vidange s’agripperont à l’album physique, qu’il soit en CD ou en vinyle. Alors enfilez votre kimono, et rendez-vous sur le tatami pour la release party.