Apple : Jony Ive, designer phare de l’iPhone, quitte la compagnie

Publié le 28 juin 2019 par _nicolas @BranchezVous

C'est un secret de polichinelle, Apple doit en grande partie son succès à la beauté de ses produits. Sobres, épurés, simples, l'iPhone, l'iPad et l'iPod ont toujours plu aux esthètes. Et derrière leurs courbes avantageuses, se cache un homme : Jony Ive, designer mythique d'Apple et grand ami de Steve Jobs. Aujourd'hui la légende s'en va pour fonder sa propre compagnie. Un tournant historique à Cupertino.

Le nouveau cabinet de celui qui sera resté trente ans au service d'Apple s'appellera LoveFrom, et devrait ouvrir à l'horizon 2020. Bonne nouvelle pour les aficionados de ses créations : le géant californien continuera d'employer les services de Jony Ive, via son entreprise.

Jony Ive, l'ADN d'Apple

"Jony est une figure singulière dans le monde du design et son rôle dans la renaissance d'Apple est gigantesque, depuis le révolutionnaire iMac en 1998 à l'iPhone", a déclaré Tim Cook, PDG d'Apple, dans un communiqué. Il faut dire qu'au-delà de l'iPhone, Jony Ive aura été de tous les projets, de la création du nouveau siège, l'Apple Park, au chassis coloré de l'iMac G3, en 1998, qui sera à l'origine du redressement spectaculaire d'Apple, proche de la banqueroute.

Aujourd'hui, la marque à la pomme est l'entreprise la plus rentable au monde, grâce à une série de succès retentissants dans lesquels le designer aura toujours imprimé sa pâte : l'iPod, l'iPhone, l'iPad, et jusqu'à l'Apple Watch. À tel point que Jony Ive, originaire de Londres, sera anobli par la reine d'Angleterre en 2012.

"Si j'avais un partenaire spirituel chez Apple, ce serait Jony, aurait déclaré Steve Jobs, selon sa biographie récrite par Walter Isaacson, publiée en 2011. Jony et moi imaginons la plupart des produits ensemble ".

Le départ de Jony Ive d'Apple coïncide avec un tournant à 180 degrés opéré par la compagnie, qui semble aujourd'hui vouloir se tourner plus vers les services que se concentrer sur la beauté de ses produits. De là à y voir plus qu'une coïncidence, il n'y a qu'un pas.