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Yan Pei-Ming, musée des BA

Publié le 27 juin 2019 par Doudonleblog

« L’Homme qui pleure », l’exposition de Yan Pei-Ming au musée des Beaux-Arts de Dijon, est incontournable. Jusqu’au 23 septembre. (10-18h30. Fermé le mardi)

Vous pouvez agrandir les visuels en cliquant dessus

Oui, le musée des Beaux-Arts de Dijon est réouvert! On le sait! On en parle un peu partout! Même dans nos magazines et journaux les plus prestigieux! Mais avant d’écrire un article sur ma première visite à ce « petit Louvre » (si! si! on le dit!), je m’empresse de parler de Ming qui expose là jusqu’en septembre.

« L’Homme qui pleure » est le titre. Le ton est donné. On est en plein drame. La mort rôde. Les catastrophes, les attentats, la disparition des êtres chers, la violence des dictatures ou des extrémistes…

Yan Pei-Ming, musée des BA

L’être humain, décidément, a une destinée tragique. Et l’avenir n’est pas rose. Ming le crie avec fougue et hargne. Mais la beauté de ses toiles a le don de nous transmettre une sensation si forte qu’on pourrait presque affronter tout cela plus facilement. Puissance de l’art? Sauvetage par l’art?

L’artiste est très présent ici. Non seulement parce que, comme souvent, il s’auto-portraitise, mais aussi parce qu’il communique avec intensité ses propres réactions face aux difficultés de la vie. C’est une exposition à la fois très personnelle et universelle. On y rencontre Ming, une personnalité hors normes. Et on y rencontre le monde.

Dans la salle des tombeaux, les portraits de sa mère réalisés peu de temps avant sa mort, sont bouleversants. Géants. Elle est presque penchée sur les tombeaux des Ducs. Le visage fatigué, bienveillant, triste mais serein… C’est un grand triptyque. La maman, trois fois présente . Et, toujours, ces « blancs » et ces « gris » du peintre chinois-dijonnais!… Balayés, tirés, étirés, creusés, étalés, superposés…Fabuleux! C’est son langage perso, son vocabulaire à lui, il dit tout ce qu’il veut avec ça!!

Yan Pei-Ming, musée des BA

J’ai également beaucoup apprécié la salle des aquarelles. A nouveau des séries de portraits (sa mère et lui-même), sur papier. Et une vision des Pleurants … Grandis 6 fois par rapport aux statuettes d’albâtre.

Yan Pei-Ming, musée des BA

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