-M- – Live aux Nuits de Fourvière

Publié le 27 juin 2019 par Touteouie @Toute_Ouie

-M- - Live aux Nuits de Fourvière

Notre été à Fourvière vient enfin d'être lancé et d'une bien belle façon. Et oui, -M- était dans la place et le bonhomme n'a pas changé. Il reste une valeur sûre de la scène française. Si tu ne veux pas être spoilé, ne lis pas ce qui suit.

Une première partie inattendue

Quand on grimpe la colline de Fourvière en pleine canicule, on imagine qu'il n'y aura pas de première partie vu l'heure annoncée du concert de -M-. On avait dû mal lire le programme du festival, car oui, première partie il y a et en ce mardi 25 juin, c'est Djazia Satour et son groupe qui sont chargés de mettre l'ambiance dans les vieilles pierres brûlées du théâtre antique. (parce qu'au cas où tu ne serais pas au courant, il fait chaud à Lyon). Il n'aura pas fallu longtemps pour que les beaux morceaux de la chanteuse n'emportent tout le monde sur son passage. Sourire radieux sur le visage, chaussures argentées à paillettes et musique du monde, c'est le cocktail qui nous a séduit pendant toute la durée du concert, d'une chaleur humaine caniculaire. Un chouette moment et une belle découverte.

-M- le roi de la scène

Un peu après 22h, alors que tout semble en place, les lumières peuvent s'éteindre. " Mesdames et messieurs, bienvenue au baptême de monsieur -M- " se fait entendre. Et oui, baptême, première date de son triptique à Fourvière. Chedid apparait affublé d'une veste blanche sur fond noir et sans perruque, seul à sa guitare. Tiens, il est tout seul ? On passe rapidement sur ce détail pourtant important et on se laisse emmener dans le monde fantasque de -M-. Dès les premières secondes de ce concert, dès les premiers riffs de guitare de Mama Sam et dès les premiers sourires du bonhomme, on sait qu'on va passer un excellent moment. Et on a raison. Je dis aime, Qui de nous deux... M tire ses cartouches en toute simplicité, générosité et efficacité. Comme il est tout seul, il s'installe devant toute sorte de percussions à ses pieds, qu'il gère tout en grattant sa guitare. -M- devient homme orchestre, comme une pieuvre musicale. Mais pas pour longtemps. Enfin si on veut.

Un homme orchestre peut en cacher un autre

Chedid s'éclipse, l'orchestre disparait rapidement. Très vite, une porte au fond de la scène s'ouvre. Changement de costume pour -M- qui porte sa nouvelle perruque de phoenix dorée et bleue, et sa veste à rayures. Un livre lumineux l'éclaire. C'est l'heure de la Lettre Infinie. L'orchestration est pour cette partie du concert, gérée par -M-, toujours, mais aussi par quelques automates : deux batteries, un piano et un synthé. On a aussi une basse volante (un classique chez -M-). Et évidemment, les techniciens derrières qui mettent tout en place sans accro. C'est beau, c'est drôle, c'est électrique... donc mission accomplie sur nous. Même les morceaux qu'on ne connaît pas ou moins font mouche et on oublie très vite où on est, l'heure qu'il est, et même la température. A l'heure qu'il est la setlist et l'enchaînement des effets spéciaux se mélangent même dans notre esprit, c'est dire l'effet de -M- sur notre organisme.

Ce showman familier

Comme on disait dans l' Abécédaire de -M-, Chedid est un homme de scène. Mais il faut savoir qu'il quitte facilement son poste pour se mêler à la foule. A plusieurs reprises, le public de Fourvière aura droit à voir Matthieu Chedid de très près, que ce soit en haut du théâtre, sur les côtés, en lumière ou dans le noir. Bref, le bonhomme ne se donne pas à moitié lorsqu'il joue et c'est ce qu'on aime. Une vraie communion si naturelle, qu'on a l'impression de revoir un ami de longue date, proche et simple. 6 ans qu'on n'avait pas revu -M- en live... et pourtant c'est comme si on venait juste de le quitter. Toujours un régal. Un remède contre la dépression. Bref... on le répète, -M- se voit en live et si tu ne l'as toujours pas vu, tu as raté ta vie. OUI.

Je dis -M-, je t'aime

On aurait aimé être capable de traduire toutes les émotions qu'on a vécu pendant ce concert dans cet article, mais on réalise qu'on n'y parviendra pas. Tant pis, on aura passé un moment d'exception avec un artiste qui mouille la chemise (les costards et les perruques - on ne compte même plus le nombre de costumes qu'il a porté ce soir-là d'ailleurs). Tout seul sur scène et en dehors. Tout ça pour combler un public qui est déjà conquis d'avance pour la plupart. On ressort de Fourvière trempée comme si on avait tourné dans une machine à laver, sauf que l'odeur n'a rien à voir avec de la lessive... Un vrai plaisir -M-, t'es mon gars sûr ! Merci.