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A la rencontre de l’andouille ultime

Publié le 15 juillet 2008 par Comeinmyworld

C’est décidé : ce 14 juillet, je laisse tomber les pétards. Je décroche aussi du bal des pompelards ; je pars me mettre au vert (ça change de Come in my World…).

Journée de grand départ : (feu) PPDA nous serine à longueur d’antenne que notre sly buffalo national broie du noir ; normal que la France, pays du vin, génère autant de bouchons…
 
Tout ça ne m’atteint pas car j’ai sorti mon arme secrète. Mon PDA magique avec dedans son petit lutin Mr TomTom et surtout une astuce perso en matière d’option de nav.

Résultat : quelques centaines de kilomètres sans voir une seule voiture ! Ne me demandez pas mon secret : j’ai pas envie de vous retrouver sur ma route.
 
Parce que, des routes comme ça, on a peine à croire que ça existe encore en France. Oubliés, ces millions de rond-points d’entrée/sortie d’agglomération avec chacun son inévitable éléphant bleu, Halle aux Pompes et autre Jardiland … sans compter l’estafette bleue planquée sur le parking du Flunch ; mort aux radars, halte au standard, place au rare !
 
Devant moi, des kilomètres et des kilomètres de petites routes qui se faufilent en toute discrétion dans l’intimité du paysage, des milliers de virolos qui font du radada entre vallons et collines, débouchant au hasard des courbes de niveau et à la corne de petits bois sur des panoramas que t’as qu’une envie : poser les fesses dans l’herbe et… c’est tout.
 
Des routes à l’écart du temps où le simple fait de se déplacer est pur plaisir ; que tu te crois dans la Traction de Charles Trenet saluant de la main Yves Montand à bicyclette avec Paulette. Tiens c’est des routes comme celle-ci (photo), avec de l’herbe qui pousse au milieu et au bout… ma rencontre avec l’Andouille Ultime.

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(…) Plus tard (quand ? J’sais pas, ici la moyenne n’existe plus), la route arrive dans un vallon secret. C’est le village des Stroumpfs !

Entouré par la forêt, le clocher de l’église, l’auberge, 3 maisons et en contrebas, la micro-rivière qui passe sous un petit pont de pierre. Ce nano-village s’appelle La Baleine. Il tire son nom d’une épastouillante imposture qui date de quelques siècles.

Paraîtrait qu’un jour une baleine s’est coincée sous l’arche du pont !!??! Tu parles, y’a tout juste assez d’eau pour qu’une truite puisse se gratter le ventre sur les cailloux et se bronzer la dorsale à l’air libre !

Assurément, ce cétacé est plutôt apparu dans le godet d’un rude buveur local. N’empêche que la rumeur a fait grand bruit et que même un précurseur du marketing viral a eu la magnifique idée d’offrir en ex-voto une côte de baleine qui trône encore fièrement dans l’église…
 
Mais ce qui fait désormais la gloire de La Baleine, c’est l’andouillerie. Une fabrique artisanale d’andouilles dont je vous épargnerai la délicate confection mais dont l’andouilleur (?), andouillettiste (??) passionné du sujet prend grand plaisir à en conter toutes les étapes subtiles.

Avec en prime la visite du fumoir où pendent des centaines d’étranges carottes brunes qui vont se révéler après 3 semaines de fumage au bois de hêtre être (héhé) le plus somptueux délice des gourmets éclairés.

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Pour sûr, ce genre de trésor du terroir, ça n’a vraiment rien à voir avec les sinistres produits industriels de nos “chères” entreprises agro-alimentaires ; à titre informatif, l’andouille industrielle se fait en 2 heures avec injection d’un produit qui donne le goût de la fumée, beûrk !
 
Alors voilà, ce midi j’invite la core team à déguster cette petite merveille gastronomique. Et vous, si vous faites des rencontres parfois “bof”, faites gaffe avant de les traiter d’andouilles…


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