L’apprentissage des langues étrangères (Interview)

Publié le 24 juin 2019 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Pourriez-vous vous présentez à nos lecteurs ?

Je m’appelle Eva, j’ai 36 ans et j’habite en Bavière. J’ai fait des études de langues anglaise, italienne et française pour être enseignante au lycée. J’ai passé deux ans à l’étranger pour améliorer mes connaissances de langues et culturelle. Pendant ma première année en 2004 - 2005 j’étais assistante de langue dans un collège à Rimini en Italie et pendant ma deuxième année j’étais assistante dans trois écoles élémentaires du Vaucluse en France.
Aujourd’hui j’ai deux filles et je travaille dans un lycée public en Bavière. J’enseigne l’italien et le français à mi-temps.

Qu’est-ce qui vous a amené à vouloir étudier puis enseigner les langues étrangères ?

Je suis d’origine germano-slovène et depuis que je suis petite j’ai beaucoup voyagé. C’était normal d’aller voir la famille à l’étranger, et comme je n’ai pas appris le slovène, ma mère non plus d’ailleurs, la clé de communication était l’anglais que mes deux parents parlent bien. J’ai attendu impatiemment le moment où je pouvais commencer à apprendre l’anglais quand je suis rentrée au collège. Après, mes parents nous amenaient tous les ans en Italie pendant les vacances. C’est de là qu’est né mon plus grand rêve de pouvoir communiquer dans cette langue. Après est venu le français puis l’espagnol.
Je voulais devenir professeur car je pensais que cette profession s’adapterait bien à ma vie de famille. Et si j’allais enseigner, c’était clair que ça ne pouvait être que des langues.
Comment percevez-vous l’apprentissage des langues en Allemagne ?

Je pense que l’apprentissage des langues en Allemagne marche assez bien. Ce qui est positif c’est qu’on essaie de mettre tous les professeurs au même niveau de connaissance sur les méthodes modernes d’apprentissage des langues. Les textes qu’on lit et les thèmes dont on parle répondent aux besoins des élèves d’aujourd’hui. Dès le début de l’enseignement d’une langue, on essaie de les faire parler le plus possible. En revanche, ce que je n’aime pas beaucoup c’est qu’on a un emploi du temps trop chargé pour réussir à enseigner sur une année tout le vocabulaire et la grammaire nécessaire. Si le professeur est malade pendant plus que quelques jours ça devient très difficile et on n’est pas remplacé.

Et en France ?

Je ne suis pas trop sûr car je n’ai jamais assisté à des cours de langues étrangères en France. Mais je note que le niveau des élèves qui viennent de France dans le cadre d’échanges est souvent beaucoup plus faible que chez nous. Je sais qu’en Italie les élèves qui apprennent l’allemand sont obligés de lire, dès le début, des textes compliqués. C’est la raison pour laquelle les professeurs se contentent souvent de traduire eux-mêmes les textes, ce qui n’est pas le but d’un cours de langue à notre époque. Peut-être que ça se passe un peu comme ça en France aussi ?
C’est bientôt les élections européennes. D’après vous est-ce que l’Europe devrait jouer un rôle plus important dans l’apprentissage des langues ?

Il y a déjà des fonds comme Comenius ou Erasmus pour faire des échanges. Chaque école en Allemagne a son école partenaire à l’étranger, comme un jumelage. Par rapport aux jeunes Allemands et Français, dans le cadre de l’OFAJ*, il y a le projet Brigitte Sauzay qui permet aux élèves de passer jusqu’à 3 mois en France ou en Allemagne. Je trouve ça très bien. L’OFAJ permet aussi aux jeunes travailleurs allemands et français de partir dans l’autre pays pour un stage, une formation ou même un travail.
Peut-être que l’Europe pourrait démocratiser ces types de programmes et les élargir ?

*L'Office franco-allemand pour la Jeunesse : https://www.ofaj.org En cette soirée du dimanche 16 juin, les premiers 2.000 jeunes de 16 ans arriveront dans leurs casernes pour participer au Service national universel. Chose dite, chose faite pour le président Macron qui pense peut-être en réalisant cette promesse... Benoit Biteau est premier en tout. En 2010, il est le seul agriculteur bio élu conseiller régiona...  (1.6 Mo)  (1.84 Mo)  (675.3 Ko) La visite d’Etat du Président américain est intervenue dans un climat politique chaotiqu... S’il n’y a pas eu de divine surprise, ce scrutin européen a néanmoins été émaillé de quelque... A chacun sa façon de fêter l'anniversaire du retrait des Etats-Unis de la Convention de Vienne. Le... Après de nombreuses polémiques et maladresses, la campagne de LREM est lancée pour reprendre les... Né avec une cuillère en argent ! Le "royal baby" a enfin un prénom : Archibald Harrison. Prénom... Toutes les brèves