Les pertes de mémoire font partie des petits, et grands, problèmes liés à l'âge. Grand problème, c'est Alzheimer, petits problèmes, ce sont ceux dont je vous parle aujourd'hui.
Depuis un certain temps...
1. J’oublie les noms de famille...
2. Je ne me souviens plus où j’ai rangé certaines choses...
3. En parlant, il m’arrive de m’arrêter et ne plus savoir de quoi je parlais...
Avant, je craignais qu’il s’agisse d’un début d’Alzheimer... mais aujourd’hui à la lecture de cet article, je suis rassuré.
«Si quelqu’un a conscience de ses problèmes de mémoire, c’est qu’il n’a pas l’Alzeimer.»
Ça arrive souvent chez les personnes de 50 ans , elles se plaignent que la mémoire leur fait défaut.
Une amie décrit la situation ainsi : «les informations sont toujours dans le cerveau, c’est le "processeur" qui fait défaut.»
Les cas les plus répandus sont l’oubli du nom d’une personne, le fait de se rendre dans une pièce de la maison et ne plus se rappeler pourquoi on y allait, un blanc de mémoire pour un titre de film ou d’un acteur, d’une actrice, une perte de temps à chercher où on a laissé ses lunettes ou ses clés.
Après 50 ans, la plupart des gens présentent une telle difficulté, ce qui indique qu’il ne s’agit pas d’une maladie mais plutôt que c’est une caractéristique due au passage des années.
Bien des gens sont préoccupés – même à l’excès – de ces oublis. D’où l’importance de l’affirmation suivante :
«Ceux qui sont conscients de souffrir de ces oublis sont ceux qui n’ont pas de problèmes sérieux de la mémoire, alors que ceux qui souffrent d’une maladie de la mémoire – dont l’Alzheimer – ne se rendent pas compte de ce qui se passe.»
Le professeur Bruno Dubois, directeur de l'Institut de la Mémoire et de la Maladie d' Alzheimer (IMMA) à la Pitié-Salpêtrière, rassure la majorité des cas de personnes préoccupées par leurs oublis : «Plus on se plaint de pertes de mémoire, moins il y a de probabilité de souffrir d’une maladie de la mémoire.»
Nous voilà rassurés !
Toutefois, le fait que ces pertes de mémoire ne sont pas le début d'un Alzheimer ne peut nous faire oublier (!) qu'il s'agit là d'un petit problème certes, mais qui s'avère pénible à gérer au quotidien.
Pour y pallier on nous conseille de veiller à continuer impérativement de faire travailler notre cerveau.
On nous conseille également de continuer à faire travailler notre corps, et tout particulièrement nos muscles, qui ont une fâcheuse tendance à s'atrophier très rapidement.
Personnellement, je suis ces conseils : je marche (beaucoup) et je cours (un peu) tous les jours. Pour ce qui est de l'entretien de mon cerveau, la gestion quotidienne d'un site Internet comme celui-ci (qui compte 5393 articles à ce jour et que je tiens depuis l'an 2000) constitue un excellent exercice intellectuel.
Mais tout cela n'empêche pas ma mémoire immédiate de flancher trop souvent à mon goût.
J'ai trouvé quelques solutions, que je vous confie ici :
Pour ce qui est du problème (très agaçant) des objets indispensables que l'on passe son temps à égarer, une solution très simple : les poser, autant que possible, toujours au même endroit.
C'est très simple, mais très efficace. Si, à cette occasion, votre entourage vous traite de (vieux) maniaque, laisser pisser le mérinos, ceux qui vous critiquent y viendront un jour. En ce qui me concerne j'ai réglé cet autre problème ; je vis seul, et très heureux, depuis 25 ans !
Ce qu'il faut faire également,c'est lorsqu'il nous arrive de poser l'objet dans un endroit inhabituel, "d'imprimer". C'est-à-dire d'attirer délibérément l'attention de notre cerveau sur ce fait inhabituel. Ce n'est pas évident au début mais avec l'habitude, et surtout les problèmes que cela nous pose lorsqu'on ne le fait pas (!) on s'y fait ! En ce qui me concerne, c'est très efficace : si j'imprime, plusieurs heures après, et même plusieurs jours après, je saurais où j'ai posé cet objet.
Même chose pour le déclenchement de la télécommande de blocage des portes de ma voiture. Si j'imprime au moment où je le fais, aucun problème, c'est gravé dans mon cerveau. Si je n'imprime pas (je dis aussi "percuter") je vais passer mon temps à essayer de me rappeler si j'ai bien fermé ma voiture, je ne trouverai pas, et la plupart du temps, je vais revenir sur mes pas pour vérifier.
Comme toujours avec l'âge, comme avec la vie en général, il faut, face au vieillissement, s'adapter en conséquence.
Le plus difficile étant non de se rappeler, mais de toujours avoir conscience que l'on n'a plus 20 ans, que le "mode automatique" nous est désormais interdit, et de passer finalement ses journées à "imprimer".
C'est certes pénible mais d'une part, c'est vital, et d'autre part, entre nous, si on n'a que cela comme problème lié à l'âge, on n'est pas trop à plaindre !
Si vous ajoutez à cela la conscience en permanence qu'à partir d'un certain âge on est toujours un survivant (comme tout le monde j'ai échappé à la mort des tas de fois au cours de mon existence) et que chaque nouveau jour est un jour de plus qui nous est offert par le hasard, ou Dieu, si vous êtes croyant, et qu'il convient de ne pas le gâcher, ou pire, d'oublier la chance que l'on a d'être toujours vivant et en bonne santé.
Je dis chance mais au fond je suis persuadé que la santé, comme le bonheur, n'est pas, pour le commun des mortels en tous cas, une chance ou un cadeau du hasard ou de Dieu, mais le résultat d'un vrai travail de tous les jours.
Si, tous les jours, vous vous occupez activement de votre santé, et le plu longtemps possible, vous gagnerez toutes les "chances" de rester en bonne santé.
Si tous les jours vous vous préoccupez de construire, vous même (ne comptez sur personne en cette matière) avec les moyens dont vous disposez, votre propre bonheur, vous aurez toute les chances d'être pour le mieux dans vos baskets.
Ceci posé, il restera toujours le hasard (paradoxalement les croyants ne croient pas en Dieu dans ces cas là) pour détruire impitoyablement vos belles constructions.
Mais nous ne sommes que des humains, c'est-à-dire des créatures condamnées comme les autres espèces, et depuis leur naissance, à mourir un jour. Cela ne doit pas nous démoraliser mais au contraire, nous encourager à profiter au maximum, en permanence, et en fonction de nos possibilités, de ce cadeau merveilleux qu'est la vie.
Churchill, qui vécut jusqu'à 90 ans, à la fin d'une vie plutôt mouvementée, sans aucun sport (no sport !) et fortement imprégnée de whisky, disait que la mort était le secret de sa vitalité. Il avait parfaitement raison et il a démontré cette théorie par son propre exemple. Il a été très actif, et il a vécu très vieux, en profitant de la vie jusqu'au dernier moment.
La mort ne doit pas nous effrayer (ça ne fait pas mal !) Au contraire elle devrait nous inciter à jouir encore plus intensément de la vie.