Lu sur Remue.net. Bien vu, bien dit. Voilà un site où l'on peut aller flâner, les bons contes faisant les bonzamis
Il arrive qu’on atteigne un point plus élevé. Un point de vue sur le monde. Le haut d’une côte d’où le paysage se dénude, bombé, sans vacuité aucune, arbres et fermes dressés de toutes parts. On observe les alentours. On guette le Sud. Le ciel est blanc, on y guette l’océan et l’étranger qui chevauchera la mer pour venir jusqu’ici. On quête sa part d’enfance. Sur un chemin, on ne meurt plus. On ne meurt plus jamais. On emmène avec nous des poussières, instantanés de lumières, des pousses de secrets. On garde au ventre ses méandres, ses collines en forme de toboggans. On divague, on se suspend, on disparaît. On s’oublie. (…) Regarde mon ami, regarde ce sentier.