La Formule E est de retour en Suisse pour la deuxième année consécutive. Après l'édition 2018 tenue à Zürich, c'est Berne qui a pris le relais avec un circuit de 2.75 km tracé à l'est du coude de l'Aar. Très vallonné avec 60 mètres de dénivellé entre son point le plus bas près de la fosse aux ours et la colline qui fait face à la ville, ce tracé se distingue également avec des courbes rapides nettement plus intéressantes que l'enchaînement de virages à angle droit du circuit zürichois.
Les voitures ont évolué assez radicalement pour cette saison 2018-2019 qui étrenne la deuxième génération de Formule E. Les voitures embarquent désormais une batterie de 54 kWh (au lieu de 28 auparavant), ce qui leur permet de parcourir une épreuve de 45 minutes + 1 tour sans changer de voiture. Les Formule E Gen2 pèsent 900 kg, pilote inclus, dont 385 kg pour la batterie. La puissance est de 272 ch en course, et jusqu'à 340 chevaux en qualifications. Le 0-100 km/h est abattu en 2.8s et la vitesse de pointe de 280 km/h.
Cette voiture de deuxième génération reste standardisée pour limiter les coûts, mais donne la liberté aux équipes d'innover dans des domaines cruciaux: le moteur électrique, l'onduleur, le système de freinage brake-by-wire, la transmission, le différentiel, les arbres moteur, le monocoque, la suspension arrière, le système de refroidissement et l'ECU.
Les qualifs
Les qualifications permettaient de mettre en valeur un tracé bernois technique, étroit, très bosselé par endroit, et plutôt gourmand en énergie. Particulièrement, quelques courbes avec freinage en appuis proposaient de beaux moments de pilotage. L'étroitesse de la piste soulevait toutefois une pointe d'inquiétude devant l'engagement rugueux habituel des pilotes de la Formule E, en faisant redouter un "big one" obstruant la piste comme cela s'est déjà produit à deux reprises cette saison.