Dimanche soir, j’ai regardé Le loup-garou de Londres de John Landis sur Arte, un film qui avait secoué mes rêves d’enfance, si je puis dire… La transformation de Jack, dans le living de Kate, accompagné de hurlements et de poils sur le tapis m’avaient à l’époque, terrifiée. J’avais un souvenir vivace de ce film car j’avais été choquée que la ville n’offre pas une enceinte protégée des horreurs venues des ténèbres et des limbes. Etre seul ou en groupe ne signifiait aucune différence, le loup-garou avait ta peau et les malheureux badauds tombaient comme des mouches sur le macadam comme sur la terre. Et c’est animé d’une inspiration toute solidaire, que je paniquais avec ces fuyards que je savais condamner à mourir dépecer par les crocs de Jack le loup-garou.
J’adorais regarder les films de loup-garou lorsque j’étais petite fille. D’abord parce que dans les films de loup-garou, le méchant n’était pas si méchant. La dualité du personnage ( homme pendant la sainte journée et loup-garou les nuits de pleine lune) empêche de le condamner, même si la mort était la seule fin possible. Je pouvais donc compatir avec ce pauvre bougre, qui finalement aurait mieux fait de mourir que d’affronter ces transformations. Justement, je raffolais des scènes de transformations loup / homme ! Car, il y a 20 ans, les effets spéciaux nécessitaient des heures de maquillages et des acrobaties visuelles pour rendre cette horrible mutation vraisemblable. Que la scène soit un flop ou une réussite, on pouvait se réjouir car soit on me marrait, soit on conjurait de ne jamais se faire attaquer… Enfin, les loups, ces prédateurs, exercent une fascination et occupent une part importante dans l’imaginaire des enfants… Qui a peur du grand méchant loup ?
Mais aujourd’hui, je partage ma vie avec un loup garou, alors, Jack, le loup-garou de Londres, peut aller se rhabiller sans regrets.