Que faites-vous sur Internet ?

Pour naviguer en paix sur Internet, il ne faut être ni ange, ni bête mais se creuser un peu la tête.

Il y a un fil à retenir dans cet univers mi-réel, mi-virtuel, celui qui vous incite à devenir profiler. Pour coudre ou en découdre. Pour tisser ou ratisser. Pour tricoter ou détricoter, il faut apprendre ce que c'est qu'être subtil parce que toute la toile ne tient qu'à un fil. Subtil est celui qui sait identifier un profil, le cerner ou le discerner.

Autrement dit : faire preuve de discernement. Épreuve difficile mais nécessaire pour ne pas perdre le fil et finir par ressembler à tous les débiles qui se plaignent ou se craignent parce qu'ils sont logés à la même enseigne.

Et même si je ne like pas trop l'anglais, je dois reconnaître qu'il règne sur ce monde pratico-inerte.

Avec des mots qui saignent, comme celui de profiler, on s'imagine en mesure de réécrire la symphonie de Gustav Mahler.

Un profiler ne sait pas qui vous êtes, d'ailleurs vous ne le savez pas vous-mêmes, mais à travers ce que vous faites, il sait détecter ce que vous êtes capables de faire ou de défaire.

Il peut, rien qu'en consultant vos écrits ou en écoutant vos cris, déceler votre coefficient de puissance ou de nuisance... jusqu'à quel point vous êtes bien ou malfaisant. Pour les autres et pour vous-même.

C'est un métier en devenir, un métier d'avenir.

Pour vous donner une petite idée de ce genre de travail d'investigation, je vais répondre à votre interrogation en dégageant trois fois deux, types de profils :

Il y a le liker et le killer

Il y a le leader et le dealer

Il y a le looser et le winner.

Pour éviter les pires d'entre eux, il faut cesser de croire qu'ils sont inévitables.

Mettons tout de suite les cartes sur la table... on dit plutôt "jouons cartes sur table".

Les likers : ce sont les plus nombreux, les plus innombrables. Ils aiment sans savoir ce qu'ils aiment. Pour ne pas se sentir de trop, ils font tout pour faire partie du troupeau. Ils disent oui avant d'avoir compris, non pour faire comme si. Ils ne font que s'émouvoir en suivant le mouvement. Et s'ils insistent en vous relançant, c'est parce qu'ils veulent se sentir exister en vous faisant exister.

Les killers : désolée mais je ne veux surtout pas bâcler le sujet en abrégeant, je poursuivrai demain, si et seulement si vous êtes plusieurs, plusieurs plusieurs à me le réclamer...

Figurez-vous que j'y travaille... peut être parce que je n'ai même pas les moyens de me payer trois fois deux jours de vacances.

À deux mains !

L’article Que faites-vous sur Internet ? est apparu en premier sur Le journal de Personne.