Le 10 juin dernier, je me rendais, avec l'amoureuse, là où nous habiterons d'ici dimanche, midi. Pour je ne sais pas combien de temps. Vraiment pas. Parce que chaque fois que je m'y rends, je tombe plus bas dans mon spleen.
Je ne veux pas vous parler de la maison.
Je ne veux plus vous parler de la maison.
Je ne veux pas de cette maison. Et plus j'y vais, plus j'y vois un mauvais investissement. Ce 10 juin, la veille de l'anniversaire de l'amoureuse, j'étais sur le point de pleurer au retour à la maison. M'acheter une nouvelle tondeuse? Ça me donnait envie de pleurer.
Mon fils est revenu du Maroc jeudi. Ça a eu l'effet d'amortir bien de choses. Lui, il est excité de son futur royaume du sous-sol. C'est aussi une paire de bras pour m'aider. À la fin de la journée, j'aurai échangé ma voiture, la laissant au travail, contre un des camions de l'entrepôt. Demain. Je le remplis. Dimanche, à partir de midi, on le vide. Le jour de la Saint-Jean on fait le plus de voyages possible. Le 25, je travaille. Le 26, Le Clan Panneton fait le reste. Le moins longtemps possible pour que ça coûte peu. Le 27 on redéballe/réinstalle. Aujourd'hui, la semaine prochaine, je travaille. Ensuite, je suis en "vacances" jusqu'au vendredi 5.
Depuis lundi le 17, la maison n'est plus à nous. Nous la louons à ceux à qui nous vendons. Ça nous as rendu le coeur gros. Merci dad pour la négociation à l'achat, pour la pose de la clôture autour de la piscine, pour l'arbre, pour tout. Ma fille y est née. Elle en sortira Femme.
Je me sens tout chose.
En anglais on dit "going through the motions".
Qui pourrait se traduire par "faire de la peinture à numéro".
Je suis anti-militariste mais bon soldat.
Je suis en train de prendre un taxi lunaire.
Une voiture que je ne conduis pas.
Comme dirait Bob, I'm not there.
L'été commence officiellement aujourd'hui.
Vous me connaissez, j'ai jamais complètement aimé l'été.
Celui-là, me tente moins encore.
Mais j'y plonge comme un surfer égaré.
Et je me débrouille en surf.
Je sais me jouer des vagues.