Confier les cuisines de restaurants reconnus à des chefs réfugiés : c’est l’idée derrière le Refugee Food Festival. Cette initiative citoyenne a été développée par l’association Food Sweet Food en 2016, avec le soutien de l’agence des Nations Unies pour les Réfugiés. Après avoir partagé les cuisines et tables de dizaines d’hommes et de femmes à travers le monde, Marine Mandrila et Louis Martin (fondateurs de l’association Food Sweet Food) ont voulu toucher les citoyens en s’adressant directement à leurs papilles. L’idée est simple : créer des collaborations culinaires entre des restaurateurs et des cuisiniers réfugiés. Une façon de familiariser le grand public à des traditions culinaires étrangères tout en contribuant à l'évolution du regard porté sur les personnes réfugiées. Au-delà du festival, qui offre un tremplin professionnel aux cuisiniers réfugiés, des citoyens se portent volontaires pour accompagner les chefs dans leur projets professionnels. En collaboration avec des associations locales, ils soutiennent les chefs bien au-delà du festival pour les aider à réintégrer le marché du travail. L’association Food Sweet Food a notamment ouvert le premier restaurant permanent de formation pour les cuisiniers réfugiés. « La résidence du Refugee Food Festival » ouvert toute l'année dans le 12ème arrondissement de Paris.
Ainsi, grâce à leur travail et au festival, 59% des cuisiniers réfugiés ont pu bénéficier depuis la 1ère édition, d'opportunités professionnelles : formation, embauche, lancement de leur propre service traiteur-restaurant. En cette soirée du dimanche 16 juin, les premiers 2.000 jeunes de 16 ans arriveront dans leurs casernes pour participer au Service national universel. Chose dite, chose faite pour le président Macron qui pense peut-être en réalisant cette promesse...