La sélection du Qatar pour accueillir la Coupe du monde 2022 a révélé la corruption endémique du système électoral de la FIFA. Le vote secret limité au Comité exécutif de la FIFA a permis à Mohamed bin Hammam, ancien membre du Comité exécutif du Qatar, d’influencer et d’acheter les votes des officiels de la FIFA organisés en blocs régionaux. Les enquêtes des journalistes commencées après la sélection du Qatar, en décembre 2010, ont révélé les mécanismes de corruption du processus de candidature à la FIFA. En outre, les incursions prolongées d’enquêteurs du FBI et de la Suisse ont présenté des preuves des activités de corruption d’agents de la FIFA. La FIFA a commencé à prendre des mesures internes en réaction aux allégations afin de couvrir et de protéger son image, mais les réformes ne sont pas efficaces. Par exemple, après l’élection de l’actuel président de la FIFA, Gianni Infantino, le processus de candidature est passé d’un processus de vote restrictif à l’ExCo à un système de vote à Congrès intégral, comprenant 211 États membres. Toutefois, ce système de vote pourrait être divisé entre deux pays, permettant à un pays tiers de remporter la candidature. Les mécanismes informels d’influence et d’achat de votes ne sont pas abordés.
Une évaluation des risques pays met en évidence une série de risques, tels que le climat, le terrorisme, les risques sociodémographiques, les infrastructures et les risques géopolitiques, qui indiquent un profil de pays «à risque élevé». À ce titre, il existe trois scénarios préfigurés:
(1) La Coupe du monde de Qatar 2022 sera partagée avec d’autres pays du Moyen-Orient, tels que le Koweït, car la FIFA souhaite mettre en œuvre le format étendu des 48 équipes quatre années plus tôt que prévu (2026). Le Qatar a annoncé qu’il disposait de 90% de l’infrastructure du tournoi, y compris huit stades, qui seraient en place d’ici 2019. Mais pour un format plus étendu, le Qatar aura besoin de quatre autres stades, en raison de sa taille et de ses problèmes logistiques. Dans ce cas, le Qatar est obligé de partager les droits d’hébergement avec d’autres voisins. En raison des tensions géopolitiques avec ses voisins, le projet de la FIFA d’étendre le format du tournoi n’est pas réalisable. De plus, le Qatar a déjà apporté certaines modifications programmées déplaçant le tournoi en hiver (novembre et décembre). Le Qatar a donc peu de chances de partager ses droits d’hébergement avec d’autres pays voisins.
2) La Coupe du Monde de Qatar se déroulera sans extension de capacité, mais dans la limite des enchères initiales pour un tournoi à 32 équipes. Les préparatifs sont en cours et le Qatar sera prêt pour le tournoi prévu en hiver. Ce scénario a un degré de probabilité élevé, mais impliquera des risques géopolitiques et nationaux pour le Qatar.
3) Il existe encore un autre scénario possible, tel que le déplacement de la Coupe du monde 2022 vers un autre pays disposant des infrastructures et des conditions logistiques parallèlement aux faibles niveaux de risque pays. En ce moment, l’Angleterre est citée dans les médias, en particulier dans les médias saoudiens opposés à la Coupe du monde de Qatar en 2022. Une autre porte peut être ouverte pour l’Australie, mais l’infrastructure et les conditions logistiques ne sont pas appropriées pour le moment et l’intervalle de temps est court. Ce scénario a une faible probabilité, compte tenu du temps, des infrastructures, de la logistique et des conséquences pour et du Qatar en cas de retrait de la Coupe du monde 2022.
Andreea Dobrescu
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