Ce n'est peut-être pas le premier roman de la rentrée du Seuil que je lirai (Michel Deville est de retour et c'est le genre de cadeau sur lequel je me jette, en général). Mais c'est un premier roman et c'est celui qui m'intrigue le plus: Et l'ombre emporte ses voyageurs, de Marin Tince. Cela en raison de ce que m'en a dit, sans parler du contenu, quelqu'un de la maison d'édition: «manuscrit arrivé par la poste, lu par René de Ceccatty et approuvé par le comité de lecture à l’unanimité.» Et 700 pages pour un débutant, avec un tel accueil, il y a de quoi se poser des questions auxquelles seule la lecture pourra répondre.
Présentation de l'éditeur
Le livre
Voici donc un roman, pas autre entendons-nous bien, tout de pompé dans ma petite féerie intime et rafistolé çà et là sur mes genoux, des coins de table, dans les voitures. Autant dire que j’anime simplement mes petits personnages internes, pas plus, rien n’est vrai, ni les êtres et ni les faits, pas confondre, le romanesque n’est pas feint, il y va bien de la romance. Les quinze premières petites années en somme d’un affligé de l’existence, ahuri, effaré devant toutes les choses humaines, remuglant des pensées rébarbatives afin de se persuader qu’il comprend. Foin de suspens je vous le dis tout nettement il ne comprendra jamais rien à rien ce petit personnage tiré de mes soubassements. Je ne tartinerai donc pas plus épais sur la bête, tout est dit, m’épancher plus avant ne serait point à mon avantage. On peut tortiller tout ce que l’on veut et dans tous les sens, la vie, c’est vraiment rien qu’une figure imposée, vraie guerre d’usure.
L'auteur
Né en 1965, Marin Tince vit en province où il travaille. Il a exercé divers métiers à Paris. Il écrit depuis toujours. Il n'a jamais publié jusqu'ici.