Je ne spolierais pas le déroulement, ni la fin rocambolesque du film, mais ce que je me suis ennuyée avec ces marionnettes qui se démenaient tant bien que mal pour rendre crédible l'improbable, l'illogisme froid de ce scénario à rebondissements qui en fait ne touche à personne à rien, pas même à l'écologie à nos responsabilités dans le réchauffement climatique puisqu'après la pluie le beau temps.... et que "mieux vaut ne pas établir de plan..." Le réalisateur se réclame de Chabrol mais il est bien plus dérangeant justement, parce que ses personnages sont humains.
"Attends un peu et revois-le dans quelques temps", m'a conseillé cette âme amicale, en moi, j'ai déjà répondu : jamais !
La palme d'or du festival de Cannes remise par Cuaron à l'unanimité du jury, alors que son film Roma est tout le contraire et que Douleur et Gloire d'Almodovar était en liste dans les nominés... Je ne comprends pas.
Que d'artifices qui au début peuvent paraître bien observés drôlatiques pour stigmatiser les hiérarchies, les différences d'apparences entre les classes sociales des hautes sphères(ou entre nous la bêtise l'hystérie crédule sont à leur comble chez les femmes : la mère la fille) et des sous-sols forcément plus machiavéliques... voir même plus épris de la spiritualité des lieux en l'absence des maîtres, eux qui sentent cette mauvaise odeur des sous sols....où les égouts débordent.
Parenthèses j'ai revu sur Arte Bellisima sublime film de Visconti que je n'avais pas oublié mais que j'ai du voir, il y a surement très longtemps sur un petit écran de télévision, à l'époque et qui sait pas en entier parce qu'en Noir et Blanc...
Mais quelle différence de chair et d'âme, de jeu aussi de la magistrale Anna Magnani à la fois tragique, pleine de duplicité, drôle et si tendre avec sa gosse. Il y a aussi plein de situations humoristiques le passage de la fillette chez le coiffeur, sa professeure de théâtre et comment l'assistant se paye sa Vespa...On les voit toutes, les coupantes différences de classes sociales dans les mères et leurs filles qui viennent au "casting" pour faire passer des essais à leurs fillettes et quelle claque morale on reçoit à la fin. Là aussi je ne dévoilerais pas la fin car au moins ce film là le mérite... son succès.
https://www.avoir-alire.com/parasite-la-critique-de-la-palme-d-or
http://cineclubambulant.hautetfort.com/archive/2019/06/16/parasite-bong-joon-ho-6158621.html(Même si je ne suis pas d’accord du tout avec la comparaison avec le cinéma italien ; j’ai plus aimé aussi son autre film : Memories of Murder)
Téléramapour accéder aux articles il faut être abonné aussi je les recopie....
https://www.telerama.fr/festival-de-cannes/2019/cannes-2019-bong-joon-ho,-palme-dor-avec-parasite,-et-vainqueur-par-chaos,n6268072.phpDrôle, tragique, inquiétant... Le cinéaste sud-coréen Bong Joon-ho a le don d’embarquer le spectateur en changeant sans cesse de registre. Déflagration sur la Croisette cette année, son “Parasite”, chef-d’oeuvre corrosif sur fond d’inégalités sociales, remporte la Palme d’or et sort en salles mercredi 5 juin.
Bong Joon-ho est un égoutier. Ses films, toujours sombres et humides, surgissent des bas-fonds du cinéma de genre, pour éclabousser le monde d’en haut de leur puissance métaphorique. Repeindre la société sud-coréenne avec des boues d’épuration : voilà la mission qui occupe le cinéaste de 49 ans depuis Memories of Murder (2003), thriller poisseux et prodigieuse réflexion sur le bien, le mal et l’histoire récente de son pays, qui, avec ses cinq millions d’entrées sur place, lui a ouvert toutes les portes, à l’intérieur comme à l’extérieur de la péninsule.Son dernier film, Parasite, peut-être son meilleur, achève de placer Bong Joon-ho à la table des plus grands. Sans nappe, la table. Car le Coréen aux cheveux hirsutes et à la bouille ronde d’éternel adolescent ne fait pas dans la dentelle. Il dynamite les genres (du mélo au polar), orchestre le chaos, abolit les frontières, y compris celle du bon goût.Entassés dans un souplex dégoulinant, les quatre membres d’une famille de prolétaires s’incrustent progressivement dans la luxueuse villa d’une famille de grands bourgeois de Séoul. Tour à tour fable sur la lutte des classes, farce horrifique, étude de moeurs, satire du capitalisme, Parasite est un film foisonnant. Un train fantôme, où le grotesque côtoie le tragique.Après la géante bestiole amphibie jaillissant des eaux polluées de la capitale coréenne dans The Host (2006) et l’hippo-cochon sauvage arraché à sa forêt tropicale pour être envoyé à l’abattoir dans Okja (2017) — deux paraboles écologistes déguisées en films de monstres —, l’obsession de Bong Joon-ho pour les cloaques mérite une explication.« J’aurais aimé pouvoir dire que j’ai été séquestré dans une cave à l’âge de 7 ans, plaisante le cinéaste avec un humour décapant. Mais non ! J’ai en revanche eu l’occasion de descendre dans les sous-sols de plusieurs gratte-ciel. Entre la pénombre, les escaliers et le bourdonnement des machines, il y règne une atmosphère que je trouve très inspirante. »La symbolique du contraste entre un monde souterrain, sale et dissimulé aux regards, et un monde extérieur, propre, qui s’épanouit à la lumière du jour, comporte aussi une dimension politique évidente. Des deux villes haute et basse de Metropolis(1927), de Fritz Lang, aux doublures maléfiques qui remontent à la surface pour prendre la place des familles modèles dans le récent Us (2019), de Jordan Peele, comme dans la plupart des films de zombies, le cinéma fantastique regorge de gueux planqués sous le tapis, telle la mauvaise conscience des classes dominantes.“Une ville enclavée et très réactionnaire, un peu comme Munich…”« La lutte des classes n’est pas plus un problème en Corée du Sud que dans le reste du monde capitaliste, Chine comprise, poursuit Bong Joon-ho. Partout, les écarts continuent de se creuser entre les riches et pauvres. Mais je ne fais pas des films ouvertement engagés. En revanche, si le public, une fois ses émotions digérées, veut bien réfléchir au message sous-jacent, je n’y vois aucun inconvénient, au contraire. »Né dans une famille de la classe moyenne supérieure, d’un père professeur d’art à l’université et d’une mère au foyer, Bong Joon-ho est le benjamin d’une fratrie de quatre. Il grandit à Daegu, au sud de la péninsule coréenne, « une ville enclavée et très réactionnaire, un peu comme Munich ». Gamin solitaire, introverti, il a du mal à exprimer ses sentiments au sein d’une famille où les échanges et les effusions sont presque inexistants. Il passe son temps à lire et à dessiner des BD. « Quand il m’arrivait de croiser un membre de ma famille dans la rue, je ne savais jamais comment réagir. Alors on évitait, mutuellement, de se parler. » Bien qu’il ait la fibre artistique et une formation de graphiste, son père, qui a réalisé le lettrage de l’affiche de La Servante, grand classique du cinéma coréen de 1960, n’a jamais encouragé son fils à devenir réalisateur. « Un homme doit être salarié », lui répétait-il sans arrêt. Simultanément à des études de sociologie, où il acquiert son sens de l’observation des différentes strates de la société coréenne, Bong Joon-ho, se découvre une passion pour le cinéma en fréquentant le ciné-club universitaire. Il finit par braver la recommandation parentale et s’inscrit à la Korean Academy of Film Arts (Kafa).