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Memento Mori

Publié le 02 juillet 2008 par Lael69

Muriel Spark
Editeur Serpent à plumes
Collection Motifs N° 312
Traduit de l'anglais par Alain Delahaye
Littérature anglo-saxonne
Présentation de l'éditeur

Memento mori : " Rappelez-vous qu'il faut mourir ". C'est par cette phrase, aussi laconique que désagréable, qu'un mauvais plaisant (ou un malade mental ?) importune à intervalles réguliers, lors de coups de téléphone anonymes, plusieurs personnes âgées appartenant à la meilleure société londonienne. La police semble impuissante à découvrir le coupable, et peu à peu la tension monte, car plusieurs des personnes qui ont reçu ces appels meurent effectivement - ce qui, vu leur âge, n'est pas tout à fait illogique. Qui dit décès dit héritage, et certains héritages suscitent des convoitises... Publié à la fin des années cinquante, Memento Mori est sans aucun doute le livre le plus humoristique qui ait jamais été écrit sur la mort et les tourments du grand âge.
Encore un livre qui ne me marquera pas (cela fait le deuxième d'affilée avec Unica, je suis désespérée et je crois que ma période littérature adulte va se finir!) . Je suis déçue. Memento Mori "Rappelez-vous qu'il faut mourir" commence par un coup de téléphone impromptu chez Dame Lettie Colston, une personne âgée vivant à Londres. Paniquée, elle prévient la police mais celle-ci ne prend pas au sérieux cette affaire qui semble tout droit sortie des délires du troisième âge. A partir de ce premier chapitre, assez drôle et captivant, l'intrigue s'essoufle dans d'interminables discussions liées au thème de la vieillesse. Sur fond de maison de retraite, de chantage à l'héritage, de testaments modifiés, de rhumatismes et d'enterrements, le tout entrecoupé par des discussions longues aux allures de biographie pour chaque personnage du livre, nous sommes loin de l'intrigue qu'inspire le début. De vieilles rancunes enterrées refont surface, des disputes et des manipulations pour faire renvoyer l'infirmière en chef de l'hôpital etc... Ce livre traduit assez bien l'amusement que l'on éprouve face à certaines plaintes des personnes âgées. Le sujet est traité avec légèreté et subtilité.
Seul point négatif: cela n'a strictement rien à voir avec ce que je m'attendais à savoir une intrigue policière autour de ce fameux farceur qui fait tourner les "petites vieilles" en bourrique en leur rappelant leur mort imminente! Et non! Bien qu'il y ait des enterrements, cela n'est pas provoqué par la tension des coups de fil. C'est simplement la vie qui suit son cours naturel car en l'occurence les décès sont causés par les tracas de la vieillesse ni plus ni moins. C'est donc affreusement banal.
Alors je me sens un peu perplexe car les décès ne sont absolument pas liés à cette phrase "Rappelez-vous qu'il faut mourir" qui m'interpellait et m'amusait à la fois! Alors que je pensais que cette interprétation serait le point de départ d'une série de décès et d'une réelle enquête policière; celle-ci n'est que le prélude à une réflexion (néanmoins bien menée et amusante) sur les tourments de la vieillesse. L'ambiance reste agréable car tous ces petits tracas concernent la haute bourgeoisie de Londres et les discussions se font autour d'une bonne tasse de thé!

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