Depuis les années 1990, on assiste à une véritable crise sanitaire: 115 américains décèdent chaque jour d'un surdosage aux opioïdes licites ou illicites, soit plus de 17.000 décès en 2016. En France, si la situation n'est pas comparable, la consommation est néanmoins en augmentation constante depuis 10 ans. Les antalgiques non opioïdes (paracétamol, aspirine, ibuprofène, etc.) restent certes de loin les plus utilisés par les Français (78% du total), mais près de 10 millions d'entre eux ont reçu au moins une prescription d'opioïdes au cours de l'année 2015.
En France, si la situation reste incomparable, néanmoins, la consommation des opiodes est en augmentation constante depuis 10 ans. Les antalgiques non opioïdes (paracétamol, aspirine, ibuprofène, etc.) restent certes de loin les plus utilisés par les Français (78% du total), mais près de 10 millions d'entre eux ont reçu au moins une prescription d'opioïdes au cours de l'année 2015.
"L’ANSM observe une augmentation du mésusage, ainsi que des intoxications et des décès liés à l’utilisation des antalgiques opioïdes, qu’ils soient faibles ou forts. Cependant, la situation n’est pas comparable avec celle observée aux Etats-Unis et au Canada", indique le rapport. "En 2017, l’antalgique opioïde le plus consommé en France était le tramadol puis la codéine en association et la poudre d’opium associée au paracétamol. Viennent ensuite la morphine, premier antalgique opioïde fort, l’oxycodone, à présent pratiquement autant consommé que la morphine, puis le fentanyl transdermique et transmuqueux à action rapide".
"Aujourd’hui, il y a plus d’overdoses chez les patients avec des douleurs chroniques que chez les consommateurs de drogue", s’alarmait dans Le Parisien Nicolas Authier, président de l’Observatoire français des médicaments antalgiques. N’importe qui peut sombrer. "Ce n’est pas une problématique spécifique des usagers de drogue. On parle ici de femmes (60 %) et d’hommes de 40, 50, 60 ans, sans antécédents de prise de drogue. Confrontés à la douleur chronique, avec pour certains des comorbidités psychiatriques, pour d’autres des problèmes familiaux ou au boulot, ils se retrouvent entraînés dans la spirale irréversible de l’addiction". Ben is Back, un film dramatique sur l'addiction à la drogue des adolescents écrit et réalisé par Peter Hedges, sorti le 7 décembre 2018 aux États-Unis. Il est présenté au festival international du film de Toronto 2018. L'histoire relate celle de Ben, 19 ans, qui fait son retour dans sa famille à la veille de Noël, après une longue absence. Sa mère Holly (Julia Roberts) est ravie de revoir son fils, tout en redoutant qu'il ne cède à ses addictions. En effet, Ben est un ancien toxicomane. Sa mère va tout faire pour sauver son fils, quitte à mettre son mariage en péril.
Julia Roberts est incroyablement touchante en mère courage. Dans ce long-métrage, elle redonne une seconde vie à son fils. Le film rend hommage à toutes les mamans qui se battent contre la dépendance à la drogue de leurs enfants. L’addiction aux opioïdes en Amérique, concerne donc une débauche de médicaments anti-douleur tels que l’Oxycodin ou le Fentanyl, elle atteint surtout les petites villes, finit souvent par la phase ultime de la dépendance à l’héroïne, et pas un jour ne passe sans qu’un nouveau drame d’overdose n’apparaisse. C’est pour cette raison que le sujet intéresse le cinéma, plus précisément ce que cela engendre dans les familles.
“Je viens d’une famille qui a été profondément touchée par les addictions, que ce soit à l’alcool ou aux drogues. Dans ma famille, certains s’en sont sortis, d’autres pas, et d’autres encore continuent à se battre. Par ailleurs, j’ai perdu quelqu’un de proche", confie le réalisateur, qui a eu l'idée de travailler sur un film portant la souffrance et l'impact que la drogue peut avoir sur une famille. La force de "Ben is Back" est de ne jamais porter aucun jugement sur ses personnages, notamment sur Ben, qui au final est victime de lui-même. Frappé par la toxicomanie au travers de proches, il est clair que Peter Hedges souhaitait apporter un témoignage, voire un hommage aux hommes et femmes piégés dans cet enfer, et peut-être surtout aux familles qui les soutiennent inconditionnellement tout en se méfiant d’eux comme de la peste. En cette soirée du dimanche 16 juin, les premiers 2.000 jeunes de 16 ans arriveront dans leurs casernes pour participer au Service national universel. Chose dite, chose faite pour le président Macron qui pense peut-être en réalisant cette promesse...