Si vous avez aimé les classiques méconnus des box de juin 2019, alors voici 3 suggestions d’autres classiques « moins connus » que j’ai aimés ! Je mets des guillemets comme ces livres ont quand même, évidemment, pas mal de lecteurs. D’ailleurs, je suis certaine que vous pourriez les retrouver dans ces listes qui pullulent sur le net, du style « les 100 livres à lire » (avant de mourir, sinon vous avez raté votre vie de lecteur et brûlerez dans les flammes éternelles de l’enfer des mauvais livres, haha). Donc voici quelques suggestions plus ou moins méconnues, en tout cas moins évidentes que Don Quichotte ou The Great Gatsby ;-)
J’ai aussi rajouté à la fin une petite liste de classiques vraiment connus que j’ai aimés.
En faisant quelques recherches pour cet article, je me suis beaucoup amusée à parcourir des tops des meilleurs livres de tous les temps. Sauf que des suggestions de 50 voire 100 livres, y’a de quoi effrayer un lecteur… Bien entendu, ma liste est très réduite, comme elle est loin d’être exhaustive et que je n’ai lu qu’une petite partie des livres généralement cités. Mais si jamais vous ne savez pas par où commencer, voici humblement quelques de mes classiques préférés que je vous conseille de tout coeur ! Et oui, je sais, je radote avec Hermann Hesse, mais je ne manque jamais une occasion de le placer ;-)
3 conseils de classiques « moins connus »
La Cloche de Détresse (The Bell Jar) – Sylvia Plath
La Cloche de Détresse est le premier livre auquel j’ai pensé quand j’ai eu l’idée de cet article.
Ça fait un bout de temps que je l’ai lu, mais j’ai gardé le souvenir d’une lecture aussi éprouvante que merveilleuse. Éprouvante par son histoire, celle d’une jeune femme, Esther, à priori privilégiée mais qui va sombrer dans la tourmente. Cela prend d’abord la forme d’une désillusion sur le monde et sur ce que la société lui réserve en tant que femme, une mélancolie teintée d’ironie. Puis elle plonge progressivement dans une dépression et un désespoir tragiques. Le livre a d’ailleurs en partie acquis son côté « culte » par la vie elle-même de Sylvia Plath. Talentueuse poète, elle se donna la mort à 31 ans, un mois après la parution de son premier et unique roman, qui reprend plusieurs aspects de sa vie.
Mais c’aura été aussi une lecture merveilleuse par la beauté vibrante de l’écriture et l’acuité de la description des sentiments. Un livre sur un sujet aussi douloureux peut faire peur, mais ce serait vraiment dommage de s’y arrêter. Rare sont les livres qui parviennent à évoquer ce sentiment profond de détresse avec une telle clairvoyance et intensité. Et on peut se dire que la folie n’est pas pour nous, qu’on est loin de tout ça ; mais Sylvia Plath parvient à nous faire sentir incroyablement proche du personnage d’Esther. Bref, un grand livre qui mériterait d’être davantage lu !
Homme invisible, pour qui chantes-tu ? (Invisible Man) – Ralph Ellison
Ce qui fait que je me rappelle d’Homme invisible, pour qui chantes-tu ? est assez personnel. Je crois que c’est l’un de tous premiers livres afro-américains revendiqués que j’ai lus. En tout cas le premier, c’était le premier livre que je lisais qui réfléchissait ouvertement sur ce que cela signifiait d’être noir, d’être une minorité au sein d’une société qui vous dénigre nombre de vos droits fondamentaux. Le livre raconte l’histoire d’un jeune homme noir dans les années 40, qui va confronter ses idéaux (l’idée qu’avec le travail et l’humilité, il finira par y arriver malgré le racisme institutionnalisé) à la réalité, celle qui fait que lorsqu’on est noir, on est invisible socialement.
Mélange puissant de fiction, d’autobiographie, mais aussi de réflexion politique et sociologique, plongée dans le Harlem et les mouvements nationalistes de l’époque, questionnement sur sa propre identité et le rapport aux autres, Invisible Man est un livre juste passionnant, qui propose une lecture forte et singulière. Un livre que je recommande donc chaudement à ceux qui continuent d’avoir envie d’ouvrir les yeux à travers la littérature !
Chez les heureux du monde (The House of Mirth) – Edith Wharton
Et petite lecture bonbon pour la fin, je vous conseillerais bien Chez les heureux du monde d’Edith Wharton. Prenez Jane Austen, transposez-la au New York du début du 20e siècle et… Voilà ! Bon, je vais vite en besogne, mais dans l’histoire de cette charmante orpheline désargentée qui souhaite faire un riche mariage, on retrouve tout ce qu’on aime dans ce type de livres. La finesse d’écriture, la truculence des personnages et cette haute société aussi fascinante pour nous autres lecteurs modernes qu’elle était asphyxiante pour les gens de son temps. Il n’y a que des autrices comme Jane Austen ou Edith Wharton pour nous faire tant aimer ces mondes faits d’hypocrisie, de vanité et de frivolité. Et surtout pour nous faire tant vibrer pour ces personnages féminins aux destinées compliquées. Une chouette et belle lecture, qui fut par ailleurs un énorme best-seller à l’époque ;-)
Et quelques conseils de classiques connus :)
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Et quelques tops intéressants pour la route !
Au fait, si vous ne l’avez pas encore commandée, notre box de juin 2019 sur les classiques méconnus est toujours disponible ! :-)