Radiologue de profession, Patrick de Funès avait déjà écrit, avec son jeune frère Olivier, un livre sur son père, l'inoubliable Louis. Cette fois, il a devancé l'appel de la retraite pour pouvoir en toute liberté raconter les coulisses, les bizarreries et les errements de la médecine moderne.
Impertinent, loufoque, imaginatif et corrosif, il raconte, sans jamais prendre au sérieux ni lui-même ni les autres, la faculté de médecine, les premiers pas à l'hôpital, au milieu de chirurgiens aboyeurs, de mandarins avides de décorations et de cancérologues transformés en gourous. Tandis que, plus tard, ses associés se retirent l'un après l'autre à Cannes, Patrick de Funès continue d'observer ses confrères avec un regard d'entomologiste hilarant. Il multiplie les scènes de genre et rapporte quelques citations d'anthologie, comme celle de ce praticien borné, qui lui déclara à l'apparition de l'échographie comme moyen d'investigation : "Je n'y crois pas."
Citation
Patrick de Funès revendique l’héritage de Jules Romains et de son célèbre docteur Knock. Dans Médecin malgré moi, il dépeint l’univers médical avec un regard drôle et cruel. Il fait sienne cette citation inoubliable : "La santé est un état précaire qui ne laisse présager rien de bon." Maniant, à l’écrit comme à l’oral, le verbe avec humour et poésie, il n’hésite pas, en coulisse de ses interviews, à livrer quelques souvenirs politiquement incorrects.