"L’enfant d’autrui ne sera jamais ton enfant"

Publié le 15 juin 2019 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Dans les foyers, il est très facile de distinguer les enfants adoptifs des enfants biologiques. Ces premiers sont d’une manière ou d’une autre les valets de la maisonnée. Et sont à la merci des derniers auxquels ils doivent soumission. On les dévisage, les gronde et les corrige à longueur de journée.

Bon nombre d’entre eux ne vont pas à l’école. Certains vont dans des écoles publiques éloignées, à des kilomètres de marche et où l’enseignement est médiocre. A la maison, tout est planifié par l’adoptant pour les pousser à abandonner l’école. Un jeune de 14 ans, "Yaya n’est pas intelligent à l’école", nous a dit son oncle, qui a concocté le bon prétexte pour le conduire dans un atelier de soudure.

D’autres points de chute sont la couture, les salons de coiffures pour les filles ou la menuiserie, la mécanique, la maçonnerie, pour les garçons. Le but des adoptants : réduire les frais liés à l’instruction des enfants adoptés. "L’enfant d’autrui ne sera jamais ton enfant", dit-on souvent. Pourquoi alors investir sur lui ?

Au sein des familles, on trouve des petites filles qu’on a faites venir du village pour être asservies: corvées ménagères, baby-sitting, etc. Chaque jour, après les corvées ménagères, Salimatou doit aller à la couture à partir de14h. La jeune fille de 16 ans n’est pas allée à l’atelier, alitée à même le sol sur les carreaux,"J’ai trop travaillé aujourd’hui. Je suis fatiguée", dit-elle.

Les enfants adoptifs jouent sur le banc de touche. Ainsi Souleymane nous confie : "Je suis apprenti mécanicien. Mes parents pensent que je gagne un peu d’argent en bricolant".

L’adoption en Guinée est de fait et non légale. Elle très fréquente en ligne collatérale ou par alliance. Les raisons de l’adoption sont : l’exode rural, la pauvreté, l’alliance parentale ou collatérale, la mort des parents biologiques.

Dans plusieurs familles, ces enfants subissent de mauvais traitements tous les jours: sévices corporelles, vociférations, brimades, menaces de renvoi, sont entre autres leur quotidien. Ils sont sous le traumatisme lié à l’absence de leurs parents biologiques.
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