J'imagine un temps mesuré par des cadrans sans aiguilles ni rouages.
Au premier moment, un autre suit après un intervalle indéfini : marqué indifféremment par la rouille sur la surface ou par la poussière qui se pose et qui s'en va.
Pendant ce moment les pensées flottent et se combinent.
J'ai choisi de créer des triptyques, pour que les images puissent s'influencer l'une l'autre.
J'ai découpé l'espace avec des dimensions qui reprennent celles du temps : 12, 24, 60.
Dans ces dimensions les images sont à la fois coupées, dilatées ou compressées.
Comme les sensations, elles ont du mal à s'adapter aux limites que je peux définir.
J'ai privilégié des photos " de famille " car leurs codes, prises de vue, défauts, etc. sont souvent issus d'une approche " d'amateur ", qui suit un certain " protocole ", dans lequel le spectateur peut " reconnaitre " des codes " familiaux " , " intimes ", parce que, conformes aux attentes et à une certaine " esthétique conformiste " .
Des inconnus deviennent alors " les frères ", " les soeurs ", " les mères et les enfants ".