Des militantes du groupe d'action féministe, "La Barbe", qui dénonce la suprématie masculine aux postes dirigeants, ont affublé dimanche les trois grandes statues de pierre de la place de la République à Paris de grandes barbes colorées.
Les trois militantes de ce collectif revendiquant une centaine d'adhérentes à Paris et Toulouse, ont escaladé le piédestal de la statue de la République, promettant de revenir chaque année tant que la France n'aura pas eu une femme présidente de la République, selon Marie de Cenival, fondatrice du groupe.
Trois policiers sont intervenus, exigeant dans un premier temps du photographe de l'AFP qu'il efface ses clichés avant d'y renoncer.
Les trois grandes statues de pierre représentent la Liberté, l'Egalité et la Fraternité. "Les Françaises ont eu le droit de vote très tard, en 1945, alors on va revenir pour dire que ce n'est pas anodin qu'il n'y ait pas de femme sur la plus haute marche du pouvoir politique. Tout le système y concourre", a-t-elle expliqué.
"Le 14 juillet, c'est la célébration de la prise de la Bastille, mais également de la déclaration des droits de l'Homme, qui sont aussi des droits des femmes", a-t-elle ajouté, en rendant hommage à Olympe de Gouges (1748-1793), "première féministe".
"Si les femmes ont le droit de monter sur l'échaffaud, pourquoi pas à la tribune", a déclaré Mme de Cenival, citant l'auteur de la "Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne", rédigé au nom du sexe "supérieur en beauté et en courage". Olympe de Gouges est morte guillotinée en 1793 pour avoir pris la défense de Louis XVI.
AFP