Synopsis:
A plus de 80 ans, Earl Stone (Clint Eastwood) est aux abois. Il est non seulement fauché et seul, mais son entreprise risque d’être saisie. Il accepte alors un boulot qui – en apparence – ne lui demande que de faire le chauffeur. Sauf que, sans le savoir, il s’est engagé à être passeur de drogue pour un cartel mexicain.
Casting:
Réalisateur – Clint Eastwood.
Acteurs & Actrices – Clint Eastwood, Bradley Cooper, Laurence Fishburne, Michael Peña, Alison Eastwood, Andy Garcia, Dianne Wiest…
Bande annonce:
Critique: ★★★☆☆
Extrait de ma critique du 28/01/2019.
Premier retour de Clint Eastwood devant et derrière la caméra depuis le fabuleux Gran Torino, en 2009, La Mule est un thriller dramatique, certes plutôt intéressant sur quelques points, mais néanmoins extrêmement mineur dans la riche filmographie du bonhomme.
En effet, si le message que le cinéaste américain tente de transmettre à travers le parcours du héros du film est forcément louable, et aussi – il faut le reconnaître – infiniment touchant, il s’exprime malheureusement à l’écran de manière bien peu convaincante. Outre l’usage de lieux communs éculés, l’extrême répétition des dialogues ou l’écriture trop faible des personnages secondaires, on regrettera surtout le côté générique de la réalisation. Sans forcément faire dans l’original, l’artiste américain nous avait effectivement habitué à une photographie minutieuse, apportant à ses œuvres un regard acéré, élégant et perspicace. Ici, l’ensemble paraît au contraire quelconque et fonctionnel, épousant sans faire d’étincelles une narration terriblement scolaire, consistant en une série de road trips plus tranquilles que passionnants. Il en découle, dès lors, un long-métrage d’une platitude absolue, incapable d’installer des enjeux forts et de construire des personnages consistants.
A l’exception de Earl, figure centrale du récit, aucun protagoniste ne parvient d’ailleurs à véritablement exister à l’écran. Un point problématique dans l’optique de conférer au propos une vraie portée émotionnelle. La famille, pourtant si importante dans le message du film, n’apparaît ainsi que trop rarement, et de façon souvent maladroite. Non seulement les échanges ne sont pas inspirés, mais ils semblent aussi parfois insérés sans soin entre les escapades routières de l’octogénaire. Il apparaît du coup difficile pour le spectateur de se sentir complètement concerné quand vient le temps de la rédemption. Finalement, les scènes les plus marquantes du long-métrage sont peut-être celles impliquant Clint Eastwood et Bradley Cooper, les dialogues étant pour une fois riches de sens. Malgré cette relative déception formelle et scénaristique, La Mule n’est cependant pas une catastrophe, le film pouvant compter sur le charisme du comédien, ainsi que sur ses similitudes touchantes avec le personnage, pour maintenir l’intérêt pendant près de 2 heures.
LE BLU-RAY
Caractéristiques (4K):
Audio – DTS-HD Master 5.1 : Anglais / Dolby Digital 5.1 : Français, Allemand, Italien, Espagnol, Tchèque, Polonais.
Image – 2160p UHD / 16×9 / 2.4:1.
Sous-titres – Français, Néerlandais, Espagnol, Portugais, Tchèque, Polonais, Norvégien, Suédois, Danois, Finlandais.
Durée – 116 minutes.
Bonus
- La création de La Mule.
- Clip video de « Don’t Let the Old Man In » de Toby Keith.
Éditeur – Warner Home Video.
Contenu:
Disque 1 – Blu-ray 4K + Bonus.
Disque 2 – Blu-ray + Bonus.
Avis:
Sans forcément s’agir d’un long-métrage particulièrement impressionnant sur le plan visuel, l’édition Blu-ray 4K du film La Mule peut néanmoins se targuer, comme souvent avec Warner, d’une dimension technique de très belle facture. Dotée d’une définition sans faille, l’image nous régale effectivement par sa précision de tous les instants et sa retranscription minutieuse (richesse des textures, couleurs….). Côté audio, seule la piste VO bénéficie d’un encodage en haute définition, la VF devant, quant à elle, se contenter d’une « simple » piste Dolby Digital. Autant dire qu’il faudra impérativement privilégier la première pour pouvoir profiter d’une ambiance sonore ample et précise, rendant plutôt bien hommage à la prestation pleine de sensibilité de Clint Eastwood. Enfin, une fois n’est pas coutume, les bonus ne convainquent absolument pas puisque deux modules seulement sont disponibles sur le disque, dont un qui n’est autre qu’un clip vidéo. Bref, une offre largement insuffisante pour prolonger un tant soit peu l’expérience de visionnage. En définitive, on a donc affaire ici à un Blu-ray qui vaut surtout pour son exigence technique et la qualité intrinsèque de son film.
Disponible à partir du 12 juin 2019 en DVD, Blu-ray et Blu-ray 4K (Belgique).