Durant mon parcours professionnel, j’ai toujours été dans le domaine de l’innovation technologique, des jeux vidéo et des activités liées à l’évènementiel. Je suis un "digital immigrant", c’est-à-dire que je fais partie d’une génération qui n’est pas née avec le numérique mais qui conçoit désormais le numérique comme un mode de vie. J’ai une culture pop, j’adore les jeux vidéo et le fait de les transformer en jeux "grandeur nature". En 2013, j’ai quitté Paris pour m’installer ici et développer ce projet.
Quel est le concept de "Terranima"?
L’activité principale est le Laser Game. Nous disposons de deux espaces de jeux en plein air, à Pruniers-en-Sologne. L’hiver, nous utilisons également un site couvert, les caves de Luçay-le-Mâle, dans un labyrinthe troglodyte naturel de plus de cinq kilomètres. Mais nous nous déplaçons aussi. Les terrains de jeux sont alors ceux de nos clients, particuliers ou entreprises. Au-delà des parties classiques de Laser Game, nous concevons aussi des activités sur mesures, adaptées aux spécificités de chaque client.
Comment parvenez-vous à adapter un jeu comme le Laser Game aux spécificités de vos clients?
Dès sa création, Terranima s’est positionné comme un concepteur de loisirs scénarisés. La création, c’est notre point fort. On va s’inspirer de jeux vidéo mais on peut aussi chercher notre inspiration dans des romans d’Agatha Christie ou d’Arsène Lupin lorsqu’il s’agit de jeux basés sur des enquêtes. Par exemple, nous avons conçu une journée d’activités pour les étudiants d’une école en communication. Nous avons créé le scénario de la journée comme celui d’un film d’horreur, un genre très affectionné par ces jeunes. L’idée : ils sont touchés par un virus mortel et sont enfermés dans une pièce. Pour en sortir et trouver le sérum qui les sauvera, ils doivent déchiffrer des énigmes, comme dans le cadre d’un Escape Game. Après avoir trouvé toutes les réponses, ils parviennent à sortir mais on leur apprend que le campus est envahi par des zombies. On entre alors dans la phase Laser Game : on les équipe d’armes pour éliminer les zombies et se procurer les produits pour constituer le sérum. Mais pour concevoir ce sérum, ils doivent ensuite passer des épreuves d’adresse et de réflexion. Ils y parviennent et le jeu se conclut par une situation où tout le monde triomphe.
Les "armes" utilisées sont très semblables à celles utilisées par des militaires…
Le matériel utilisé est issu des technologies militaires afin de permettre aux joueurs de vivre au mieux l'expérience. Les armes sont un concentré d’électronique que nous avons fait venir de Nouvelle-Zélande. On ne cherche pas le mimétisme absolu, on est plutôt dans le "look like". Cette touche de réalisme est indispensable pour que les gens entrent réellement dans l’aventure qu’on leur propose. Mais nos armes sont sans danger puisque sans projectile. Comme dans un jeu vidéo. En fait, on recrée les jeux grandeur nature. Plutôt que de jouer avec une manette, vous devenez l’un des acteurs du jeu.
Avoir développé un tel projet en pleine zone rurale, n’est-ce pas une difficulté supplémentaire?
Il n’y a que des avantages. D’abord, nos coûts techniques concernant les frais de location d’entrepôt ou d’espaces de stockage sont bien moins importants que dans les grandes agglomérations. Ensuite, nous ne sommes qu’à une demi-heure de Blois et à deux heures de Paris. Pour une entreprise qui souhaite proposer un dépaysement à ses salariés, on est mieux ici qu’en banlieue! Enfin, nos animations nécessitent un cadre naturel de qualité. Ici, nous nous trouvons dans une des régions de France avec le plus grand nombre d’espaces naturels par habitant au kilomètre carré.
Quel est le profil des clients qui font appel à vos services?
Il est très varié et de tous âges. Ce sont des particuliers mais aussi des entreprises. Il peut s’agir d’un groupe d’amis qui fête un anniversaire ou un enterrement de vie de garçon. Ou d’une société qui souhaite offrir un moment de détente à ses salariés ou bien renforcer la cohésion de ses équipes. Nos activités sont parfaitement adaptées à cet objectif puisqu’elles se déroulent toutes en équipe, avec des objectifs collectifs et la mise en avant de la réussite d’un groupe. En fait, on utilise les jeux les plus connus comme "base" de notre activité. Puis on intègre des éléments spécifiques à l’univers de nos clients. Par exemple, nous avons conçu un jeu Cluedo grandeur nature pour les salariés d’un golf. La victime avait été tuée avec un club de golf fer 7 et un relève-pitch… Le mobile du crime était un refus de priorité en voiturette de golf ou un bruit incongru sur un putting-green durant une compétition. Des crimes de lèse-majesté dans l’univers des golfeurs!
Vous proposez aussi des parties de "Bubble foot". En quoi ce jeu consiste-t-il?
Là, on est davantage dans la "déconne" entre potes. Il n’y a ni tactique, ni scénario. C’est comme si on demandait aux Shadocks d’inventer le football! Le corps est protégé par un gigantesque Airbag et on va se retrouver à tomber, rebondir et réaliser des figures improbables. Au bout d’une heure, on est "rincés" mais c’est très drôle.
Six ans après sa naissance, comment se porte Terranima?
Nous répondons à une demande de plus en plus forte. Aujourd’hui, le jeu est partout : de la cour de récréation à l’entreprise. Il s’agit d’une culture partagée et connue de tout le monde. Il fait de plus en plus partie de notre société. Cette "gamification" est une tendance en fort développement. Vous ne pouvez plus proposer aux particuliers ou aux salariés d’une entreprise de participer à des activités lambda. Vous devez faire preuve d’inventivité pour améliorer la structuration des scénarios et des aventures que vous proposez. Pour certains évènements, nous embauchons même des comédiens pour jouer des rôles d’enquêteurs ou de zombies. À ce niveau-là, le client ne participe pas simplement à un loisir. Il est embarqué dans une activité à la croisée des chemins entre le jeu et le cinéma.
Site Internet : terranima.weebly.com
Contact : Olivier Raynal
Tél. : 06 80 38 58 56
Courriel : contact@Terranima.fr]i
S’il n’y a pas eu de divine surprise, ce scrutin européen a néanmoins été émaillé de quelques petits coups de théâtre. Les deux principaux sont la participation et la percée des écologistes. Les deux sont liés. Les jeunes sont allés voter et ils ont...