Shame on me: Je ne connais pas leurs noms !
Je sais. Ce n’est pas bien. J’ai même honte d’écrire ces lignes et surtout de les publier. C’est ce qui nous sépare des générations précédentes. Avant - avant internet - on pouvait raconter n’importe quelle bêtise, cela ne dépassait pas les murs du café ou ne sortait pas du cadre familial. Aujourd’hui, tous nos propos ont immédiatement une portée universelle, comme si nous étions des grands leaders d’opinion ou des sommités intellectuelles. Aujourd’hui le charisme se mesure au nombre de clics, de followers, de likes. Devenir un grand influenceur ne sollicite pas beaucoup les neurones, mais suppose une grande souplesse du poignet, une grande agilité des doigts qui vont poster, instagramer, snapchater..Donc, je ne devrais pas révéler ce que je vais avouer. Mais tant pis, je fais mon "coming out".Non, je n’ai pas suivi la soirée inaugurale de la Coupe du monde de foot féminine. Pire, ça ne m’intéresse pas plus que ça… Je sais, ce n’est pas bien. Pardon, Marlène ( Schiappa). Attention, je n’ai aucune prévention, aucune moquerie à l’égard des sportives. Il est on ne peut plus normal que les filles s’intéressent et pratiquent le foot, ou n’importe quel autre sport comme les garçons. Dans le film « Joue la comme Beckham », on partage parfaitement la passion de Jess, cette jeune fille qui contre les préjugés culturels, sexistes, veut devenir footballeuse. Et j’admire les performances de nombreuses sportives, notamment en athlétisme. Pourtant, je ne suis pas vraiment capable de citer le nom de joueuses de l’équipe de France. Je sais qu’il va falloir que je m’y mette. Et faire comme les quelques 10 millions de téléspectateurs qui ont suivi France-Corée. Déjà, en temps normal, je ne suis pas un dingue de foot. Là, en plus la multiplication des injonctions à se passionner pour le foot féminin donne presque envie de ne pas s’y mettre. Est-ce politiquement incorrect ?