Un certain nombre d'associations d'enseignants et de sociétés savantes se sont émues de la désaffection des jeunes pour l'enseignement des sciences; réunies dans le collectif Action Sciences elles ont pour objectif d'alerter tant l'opinion publique que les politiques.
Communiqué de presse ActionSciences 5 juillet 2008
L'Europe a proclamé son objectif de devenir l'économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde, capable d'une croissance économique durable accompagnée d'une amélioration quantitative et qualitative de l'emploi et d'une plus grande cohésion sociale.
La France, pour y contribuer, a besoin de former davantage de scientifiques et de technicien-ne-s.
La réforme des lycées actuellement en chantier doit être un progrès et non une régression : elle doit en particulier améliorer la formation et l'orientation de celles et ceux qui se destinent à des études supérieures dans le domaine des sciences. A cet effet, il convient d'envisager une spécialisation raisonnable des enseignements qui leur sont proposés, car cela faciliterait la réussite des élèves moyens, alors que l'encyclopédisme de l'actuelle filière S les décourage et les détourne des études scientifiques. Par ailleurs, les horaires des enseignements de sciences destinés à ces élèves ne sauraient être atteints par les économies budgétaires affichées par le ministère comme un des objectifs de la réforme.
Nous demandons donc, pour les élèves qui se destinent à des études supérieures scientifiques, un rééquilibrage au profit des disciplines scientifiques (mathématiques, physique - chimie et sciences de la vie et de la Terre).