La première question que pose ce type d'études est sa méthodologie. Car c'est une analyse de données statistiques. Les comptabilités sont-elles faites de la même façon dans tous les pays ? Et que mesure-t-on ? On compare les investissements par rapport à la "valeur ajoutée" produite par la société, et si le taux élevé d'investissement de l'entreprise française venait simplement de ce qu'elle a peu de valeur ajoutée ? se demandent les rédacteurs de l'étude.
Elle s'interroge sur une anomalie. L'entreprise française investit beaucoup en amont, en RetD, et en logiciel, l'entreprise allemande investit en aval, dans la machine et le gain de productivité. Une explication possible pourrait être la multinationale. Le siège, en France, achète du logiciel. Mais les gains de productivité sont faits dans des filiales, à l'étranger.
On peut aussi se demander si l'on n'est pas en face du paradoxe de Solow : on ne parvient toujours pas à gagner en productivité grâce à l'informatique. Les Allemands placent leur investissement là où il rapporte, et nous, dans des rêves ?