Samedi dernier, les français casaniers et les accros de la télé-réalité ont eu la chance de découvrir une toute nouvelle émission: Secret Story. Un programme présenté par Benjamin Castaldi et qui réunit une pléiade de beaux jeunes gens dans une maison filmée. Ressemblance ou coïncidence? La réponse est dans le logo.
Secret Story.
Une pâle copie de Loft story sans le "loft" mais avec la piscine et surtout avec un concept marketing Endemol inédit et encore plus bidon. Une sorte de Cluedo grandeur nature. Chaque habitants de cette maison en carton pâte détient un lourd secret, de ceux qui changent une vie. Le but du jeu : résistez à la tentation de le révéler pour empocher le gros lot.
Fred croit aux extra-terrestres, Marjorie, Joana et Cyrielle sont triplettes, Tatiana fait du naturisme, Maxime a perdu 50 kilos. Du hautement intellectuel et du très esthétique : la moitié des participants sont mannequins. Les filles mesurent 1m83, les types sont musclés, le gloss est rose et le brushing étudié. Une représentation plastique de la population française qui laisse perplexe et démontre encore une fois que l'audiovisuel ne se veut décidement plus vecteur de valeurs morales ou de pensée critique.
Un concept sur-exploité
Le secret
TF1 ne compte pas décliner son super concept inédit que sur une seule grille. Et parce que le spectateur aime boire son coca en jouant au détective, on va lui en donner pour son argent. Tous les mercredis soir seront ainsi l'occasion de se bousiller quelques neurones de plus devant la saga événement Mystère. On frissonne d'excitation chez Croque-Madame. Fanny Cottençon, Lio, Antoine de Pekrel : un casting aussi has-been que mauvais. Mais comment font-ils ?
Les lofteurs
Côté pub, les assurances MMA ont su flairer le coup à temps. Dans une voiture blanche immobile : 4 anciens lofteurs tombés dans l'anomymat vantent le mérite de l'entreprise. Leur réussite: ils arrivent à jouer encore plus mal que Cristiana Réali et Francis Huster réunis. Et ça, c'était à noter!
Au bout de 25 minutes, le haut-le-coeur atteint son paroxysme. Je vais devoir me lire tout Barthes pour récupérer la matière grise perdue.
Vous l'aurez donc compris, TF1 va encore nous pourrir nos 12 prochaines semaines. Éteignez votre télévision, il fait beau dehors.
Par Elsa Pereira