J'apprends à l'instant, par un courrier du Bâtonnier de l'Ordre des Avocats, le décès de Jean Paul Brin.Voilà encore un compagnon de ma vie qui s'en va après Serge Legrand et Pierre Thoumieux. Je savais que que Jean Paul Brin était malade mais j'ignorai l'aggravation de son mal.
Je connaissais Jean Paul depuis longtemps et nous avions même été, une courte période de notre jeunesse, collègues, employés tous deux au Secrétariat de la petite Faculté de Droit de l'époque sous la direction bienveillante des soeurs Cazendres.
Déjà à cette époque il montrait un intérêt pour l'organisation,la planification et les techniques de gestion. Lorsqu'il fut ensuite avocat, quelques années à peine après ma prestation de serment, il manifesta un intérêt , avant tout le monde, pour les techniques informatiques qui faisaient alors leur apparition.
Il fut toujours un confrère aimable, jamais dans le conflit et toujours dans la bienveillance et cela lui valut l'amitié de beaucoup jeunes et moins jeunes.
Il fut un Bâtonnier aimé et respecté car son seul souci était l'intérêt de l'Ordre et de ses confrères et la hiérarchie judiciaire le comprit puisqu'elle fit en sorte qu'il soit fait chevalier de La Légion d'honneur.
Son sens du service d'autrui le fit s'engager dans la vie politique locale et il était un soutien de la première heure de François Bayrou et fut élu aux dernières élections municipales. Il devint très vite Premier Adjoint au Maire de Pau et je suis sûr qu'avec ces qualités il fut une aide très importante pour cette équipe municipale. J'évoquerai, ici, un moment qui fut un moment heureux pour Jean Paul lors de son voyage avec l'orchestre de Pau en Tunisie. Il y rencontra certains de mes amis.
Comme c'est le cas dans ce métier d'avocat nous sommes souvent très proches tout au long de notre parcours professionnel, appelé a nous opposer, à discuter, à collaborer et c'est donc une perte pour moi bien triste. Mais, ce soir , je veux garder dans mon souvenir le temps , si précieux pour moi, de son passage au secrétariat de la Faculté dans cette si petite mais si chaleureuse et si joyeuse équipe dont je suis, avec mes amis Jean Marie Etesse et Xavier Gayan, le dernier survivant.
J'adresse a son épouse et a ses enfants l’expression de toute ma sympathie attristée.