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Quand j’ouvre un livre, je regarde un film, ce que je cherche avant tout c’est de vivre une émotion, une densité, une intensité. C’est passer un temps à prendre l’histoire de quelqu’un d’autre.
Quand j’ouvre mon cœur, je laisse mon écoute s’activer pour recevoir ses émotions et partager les miennes. Parfois même les meilleurs moments résident dans le partage des silences, comme une égalité parfaite entre deux personnes qui n’ont plus le besoin de se parler, la tension subtile qui se noue dans l’air suffit à communiquer.
Quand j’ouvre la porte, je sens l’air frais du matin, humide des temps de pluie, chaud des étés qui durent, tempéré dans les intersaisons. Mes sens et mon humeur s’emmêlent dans l’air, se jaugent, se jugulent, s’apprivoisent.
Ce que j’aime par dessus tout c’est de pouvoir partager du temps. Prendre le temps avec les autres, dans la promenade, voir seul. L’efficacité semble être devenue une norme qui compartimente le temps en tellement de cases que nous perdons ce temps précieux qui nous sort de nos automatismes quotidiens pour être en lien avec qui nous sommes, avec notre environnement et avec la conscience que notre planète nous est chère, que nous lui appartenons.
J’aime ces fragments que je conserve sous forme d’image ou de vidéos. Comme l’été arrive et que je n’ai pas d’autres voies que celles des cigales pour conclure, voici le Fragment — Readings, 27°C…