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Blog Tour : Découvrez un extrait de Love Edition d'Esméléïa Brant

Par Ptiteaurel62 @TheLovelyTeach
Blog Tour : Découvrez un extrait de Love Edition d'Esméléïa Brant
J’observe le plafond, allongé sur le lit de la chambre d’ami de Cassiopée. Je reste dans le noir cependant. Cette soirée n’a pas fini comme je l’espérais. J’attrape mon téléphone portable pour la centième fois depuis les deux dernières heures.
Je n’imagine pas pianoter sur internet dans une tentative désespérée pour m’endormir, le réseau étant inexistant. Non, je regarde l’heure en souhaitant voir mon calvaire nocturne s’abréger par n’importe quel miracle.
Il est deux heures dix du matin. Je soupire et balance l’objet de mon courroux à côté de moi. Il fait un bruit sourd en tombant sur le lit.
Comment j’en suis arrivé à finir seul dans cette chambre plutôt que dans les bras de mon bourreau personnel ?
Eh bien, en ayant eu la très mauvaise idée de me mettre en colère après sa saloperie de bestiole mi-cobra, mi-chèvre angora après que cette dernière m’a mordu la cheville.
Bestiole qui dort présentement sur le fauteuil de ma chambre et me lance des regards pleins d’amertume.
— T’avais qu’à pas me chercher ! je lui lance comme un débile.
Comme s’il pouvait me comprendre. Quoique… À bien y réfléchir, il savait ce qu’il faisait quand il m’a mordu, le con.
J’ai perdu complètement les pédales et ai commencé à courser la bête dans toute la maison. Croyez-moi, quand je parle de cobra et de chèvre je n’exagère pas. Ce truc est aussi rapide et venimeux que le serpent et bondit tel un bovidé caprin.
Bien sûr, Cassiopée a cru que j’allais tuer son machin satanique. Bon d’accord, je reconnais que ça m’a traversé l’esprit. Merde à la fin, son furet me cherche des noises depuis le début, bordel ! Il fallait bien que je me défende !
Il me nargue, m’agresse, me griffe, me mord, fait des papouilles à Cassiopée et bouffe le seul morceau de viande de la maison !
Je me retourne et tente de m’étouffer dans mon oreiller. Au lieu de quoi, comme j’échoue lamentablement, je donne une série de coups de poing dedans.
Bref, tout ça pour dire que Cassiopée n’a pas du tout apprécié ma tentative d’assassinat sur son putois machiavélique qui naturellement s’est réfugié dans ses bras au terme d’une longue course-poursuite. Ses yeux me jetaient des éclairs et sa poitrine se soulevait au gré de ses inspirations coléreuses.
C’est là que j’ai vu une nouvelle facette de mon auteure star. Bon, Cassiopée déteste absolument qu’on s’en prenne à ceux qu’elle aime. C’est noté. Je n’ai jamais vu quelqu’un hurler comme ça. C’est déjà hallucinant quand elle parle sans s’arrêter en partant dans ses délires, mais quand en plus elle est en colère !
Putain, là, ça devient franchement flippant. Et encore, elle n’avait pas ses cheveux colorés. Je n’ose même pas imaginer l’image que j’aurais eue d’elle si elle avait gardé sa teinture rouge !
Bref, toujours est-il que, après m’avoir fait comprendre en termes plus qu’explicites et détaillés ce qui arriverait à mes bijoux de famille si je m’avisais de toucher à une seule des moustaches d’Octave le magnifique, Cassiopée nous a amenés, tous les deux, dans la salle de bains. Son furet calé sous son bras, elle m’a saisi le poignet avec une force peu commune et m’a traîné derrière elle en grommelant furieusement. Elle a posé le putois à côté du lavabo.
— ASSIS !
Waouh. On s’est assis tous les deux. Le furet et moi. Et aucun de nous n’a moufté. Nous nous sommes même jeté un regard, la bête et moi, alors que Cassiopée attrapait de quoi me soigner. Avec une hargne peu commune, elle a désinfecté ma cheville et a menacé Octave de privation de câlins. Il a eu l’air anéanti le pauvre. En même temps, je pouvais comprendre.
Après quoi, elle nous a ramenés dans la cuisine, nous a servi notre dîner et s’est confinée dans sa chambre, nous laissant dans un tête-à-tête hostile.
J’ai essayé d’aller lui parler, mais elle n’a rien voulu entendre et est restée enfermée dans un silence borné.
Le pire ? Mon envie d’elle s’est muée en une authentique trique d’acier. Dont je ne peux pas m’occuper, vu que le monstre infernal est dans ma chambre à me surveiller du coin de l’œil.
Je hais cette bête tout autant que je suis en train de tomber raide dingue de sa maîtresse.

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