Démocraties…

Publié le 14 juillet 2008 par Jfa

Juste quelques extraits de l’interview d’un universitaire américain dans Le Monde :

- “Seuls deux Américains sur cinq sont capables de nommer les trois pouvoirs de l’Etat. Cinq ans après le début de l’invasion de l’Irak et quinze ans après la guerre du Golfe, six Américains sur sept sont incapables de localiser l’Irak sur une carte. Enfin, à la veille de la guerre en Irak, 60 % de la population estimait que Saddam Hussein était derrière le 11-Septembre, même s’il n’existait aucune preuve. J’utilise le terme “stupide” pour choquer. Je veux simplement dire que les Américains n’ont aucune connaissance politique et ne sont pas au courant de ce qui se passe dans le monde. Ils sont des proies faciles pour les politiciens qui les caressent dans le sens du poil…”

- “Je pense que la télévision a joué un rôle particulièrement néfaste dans l’aliénation de l’esprit politique des gens. Depuis que la télévision est devenue le nouveau média de masse dans les années 1960, leur degré d’information a baissé. Le contenu télévisuel est superficiel, manipulateur, sensationnel et peu propice à l’exercice de la citoyenneté.”

- “Benjamin Franklin disait au XVIII ème siècle que nous étions tous politiciens. Au XXI ème siècle, nous sommes tous des consommateurs. Nous savons combien coûte un gallon d’essence, mais nous n’avons pas la moindre idée du montant du budget fédéral. Le débat public se réduit à des choses triviales.”

- “Barack Obama parle de réinventer la politique, mais sa réinvention, c’est d’être capable de gouverner avec les républicains. Au final, le candidat démocrate suscite énormément d’attentes pour des millions d’électeurs, et je crains qu’à l’issue des élections, les gens soient déçus. Il en résultera une défiance encore plus importante à l’égard de la politique”.

Sans commentaires en dehors du fait que c’est pour des raisons similaires que nous avons créé l’Université Populaire des Alpes Maritimes

Autre sujet: les risques imprévus de la crise immobilière qui s’annonce chez nous aussi, dans Le Monde .