Argile...

Par Pandora

Il est des chansons qui vous rappellent des moments, des tranches de vie, des humeurs.



Certaines font apparaître un sourire heureux et béat, ce sont alors des moments de nostalgie au sens où j’ai envie de la prendre, des moments heureux passés que j’aime à me repasser en boucle dans ma tête parce que ça me fait tellement de bien de m’en souvenir :

-   Encore une tranche Pandora ?

-   Vous, on voit que vous me connaissez bien et savez combien je suis gourmande, tant pis pour le régime !

Et je m’en sers et m’en ressers à volonté, à satiété. Pourquoi y aurait-il du mal à se faire du bien ? Pourquoi ne pas profiter du souvenir de nos moments heureux pour en retirer une nouvelle fois de la force ?

Oui, c’est vraiment comme cela que j’entends la nostalgie, se rappeler avec un pincement au cœur (parce que ces moments font partie du passé et qu’on sait qu’on ne les revivra plus) des moments heureux et se laisser à nouveau envahir et gagner par ces sentiments : le deuxième effet Kiss cool, en quelque sorte.

Et il y a des chansons qui vous replongent dans des moments douloureux, des moments difficiles. Des chansons que vous écoutez du bout des oreilles comme on mange du bout des lèvres quelque chose que l’on n’aime pas. La tranche a alors le goût du rance et de l’amertume, et le deuxième effet Kiss cool n’a plus rien du tout de rafraichissant.

-   Vous en reprendrez bien une tranche Pandora ?

-   Non, surtout pas merci, sans façon

Mais le mal est fait, les souvenirs sont là, les angoisses et les souffrances remontent, douloureusement… Cette chanson de Rufus Wainwright est l’une de ces chansons qui me ramènent vers ces moments difficiles.

Cela fait plus d’une année que j’ai commencé à écrire et à libérer le noir de mes pensées sur le blanc du papier. Et je suis là, encore et toujours, plus forte.
« Ce qui ne tue pas rend plus fort ».

C’était il y a un an déjà, c'était il y a une éternité.

C’était il y a un an seulement, c’était hier
Une éternité quand je vois tout ce chemin parcouru, hier quand je me rends compte combien certaines choses avec pourtant, objectivement, si peu d'importance peuvent encore me bouleverser.
Pandora ou le colosse au coeur d'argile…