Du col de gleize au pic de Charance par les crêtes

Première randonnée en solo pour cette saison. Randonnée en surplomb de la route du col Bayard et de la vallée de Gap.

La météo avait annoncé un rideau de nuages faisant une barrière dans le Valgaudemar, et elle avait raison. Puis ce matin à 9h il faisait seulement 12,5°C et un fort vent. Le temps typique où on peut sortir sans grande crainte.

Je me gare à mon habitude au "parking d'hiver", histoire de ne pas faire comme tous le monde, d'autant que depuis là la montée au col de Gleize (1696m) n'est pas déplaisante et consitue un petit échauffement. Pour prendre le chemin des crêtes, il faut passer la barrière et s'engager immédiatement après sur la droite, puis commencer à monter. Le départ est assez mal signalé.

La carte IGN était on ne peux plus claire : l'itinéraire comportait pour un bon tiers de sa distance avec des passages difficiles. Un ligne de crête est forcément accidentée, et après quelques centaines de mètre il faut régulièrement se servir des mains pour avancer. Non pas que l'on fasse de l'escalade ou que ce soit très dangereux, mais il faut rester sérieux...

Cet itinéraire est une succession de pics et de creux, dont quelques-uns plus haut que le pic de Charance... Un truc fatiguant, où à défaut de faire du dénivelé, on marche en dent de scie et il est impossible de prendre un rythme dès le départ pour s'y tenir.

A partir du premier pic, on voit distinctement la ligne de crête à suivre. Le vent est aujourd'hui fort je ne regrette pas d'avoir pris avec moi mes gants légers et bien entendu ma polaire. La distance sera relativement longue à couvrir. Jusqu'au dernier pic avant le col de Guizière (1649m), c'est pratiquement de la promenade, certes un peu physique si on veut avancer.

La redescente au col de Guizière annonce la fin de la promenade. la déclivité est importante, et les jambes chauffent enfin. Depuis le départ sur les crêtes, on a toujours eu en surplomb la route du col Bayard ou la vallée de Gap. C'est assez inhabituel, et certains passages sur les crêtes sont superbes, avec l'impression de vide de chaque côté !

On arrive à la brèche de Charance sans problème. La montée au pic de Charance est par contre rapide et raide. Et on comprend que le retour sera plus dur !

On prend malgré tout le temps de regarder Gap depuis le pic, orné d'une croix. 

On laisse aussi son regard traîner vers la crête d'où l'on vient pour évalier le trajet retour (un peu à gauche sur la photo ci-dessous, le creux c'est le col de Gleize)... et devine que ce sera moins facile qu'à l'aller.

A partir de ce moment là, on a l'impression de faire sans arrêt le yo-yo. La descente est prudente jusqu'à la brèche, remonter jusqu'à côte plaine, descendre au col de Guizière, remonter un premier pic, etc.

Dans ce ses là, les dénivelés les plus importants se font au début, et se font plus souvent dans le sens de la montée. Ce n'est pas un cumul important, mais les pentes sont assez raides. Et on est content d'arriver au pic le plus haut, à 1914m.

On retrouve les passages difficiles avec un peu plus de fatigue et un petit peu moins de lucidité. Et on les trouve dans le sens de la descente, ce qui les rend un peu moins confortable à aborder. Mais là encore, rien de plus n'est nécessaire qu'un peu de prudence élémentaire.

Après les passages difficiles, le retour au parking du col de Gleize s'amorçe. De là, descente jusqu'au "parking d'hiver", d'abord par la route puis en coupant par les champs.

Sympa cette sortie, parce qu'inhabituelle, et dans un espace très ouvert - rare, à la montagne.

L'itinéraire

Disons que cet itinéraire peut se faire en une grosse demi-journée, ce n'est pas exagéré.
Ci-dessous la carte :

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