Formé autour de Bryan Ferry, un dandy britannique à la mèche sybarite qui avait parfois le tort de remonter ses manches de chemises jusqu'aux coudes, et Brian Eno un keyboardiste à moitié chauve, mais plein de fanfreluches, Roxy Music fut l'un des groupes anglais les plus fameux de la première moitié des années soixante-dix. Sur cette musicassette à la couverture étonnement glamour on peut entendre les deux zigotos triturer des machins et des trucs avec l'aide de trois, quatre autres comparses plus ou moins suspects, un guitariste à moitié colombien, un saxophoniste proto adepte de la coupe de cheveux dite « nuque longue », un batteur qui finira dans un orchestre skinhead, un bassiste kleenex… L'amateur averti remarquera que ce curieux aréopage sonne très anacréontique et super arty. La guitare du demi-Colombien est vive et lapidaire quand elle n'est pas imprévisible, le saxophoniste à nuque longue frôle l'atonalité, les « traitements synthétisés » de Brian Eno sont pleins de textures dérangeantes, Bryan Ferry croone ou vitupère à l'alternat tel un vampire très bien habillé, pour tout dire on se fiche un peu du bassiste. Bref, tout cela est très bien.
Formé autour de Bryan Ferry, un dandy britannique à la mèche sybarite qui avait parfois le tort de remonter ses manches de chemises jusqu'aux coudes, et Brian Eno un keyboardiste à moitié chauve, mais plein de fanfreluches, Roxy Music fut l'un des groupes anglais les plus fameux de la première moitié des années soixante-dix. Sur cette musicassette à la couverture étonnement glamour on peut entendre les deux zigotos triturer des machins et des trucs avec l'aide de trois, quatre autres comparses plus ou moins suspects, un guitariste à moitié colombien, un saxophoniste proto adepte de la coupe de cheveux dite « nuque longue », un batteur qui finira dans un orchestre skinhead, un bassiste kleenex… L'amateur averti remarquera que ce curieux aréopage sonne très anacréontique et super arty. La guitare du demi-Colombien est vive et lapidaire quand elle n'est pas imprévisible, le saxophoniste à nuque longue frôle l'atonalité, les « traitements synthétisés » de Brian Eno sont pleins de textures dérangeantes, Bryan Ferry croone ou vitupère à l'alternat tel un vampire très bien habillé, pour tout dire on se fiche un peu du bassiste. Bref, tout cela est très bien.