22è édition de La Morue en Fête à Binic, le grain de beauté des Côtes-d'Armor a invité les presque voisins de Saint-Malo à festoyer, pendant quatre jours, le long de ses quais.
Au programme: parade marine, marché d'artisanat, fanfares, animations diverses, morue à toutes les sauces et buvettes tous les cinq mètres, sans compter les concerts se tenant place Le - Plomelec et place de La Cloche.
Le soleil avait été réclamé, il ne s'est pas présenté lors de la journée inaugurale, la météo chagrine n'a pas empêcher une grande foule de se déplacer vers l'attrayant petit port costarmoricain.
Un problème récurrent a contrarié pas mal de candidats visiteurs, larguer son véhicule à une distance respectable des scènes relève de l'exploit ou de la bonne fortune.
Tu avais pointé trois concerts, tu te contenteras de deux, Vincent Prémel et Amari Famili sur la Place de la Cloche.
C'est peu après 17:30 que le carillon annonce Vincent Prémel.
Plusieurs formules sont proposées pour l'organisateur désirant booker le brave Vincent, solo, pour un prix d'ami/en duo, si ton bistrot peut le permettre/en trio, si tu disposes d'un espace suffisamment grand et en quartet, si tu désires le menu gastronomique.
Binic a opté pour la dernière modalité.
Vincent Prémel vient d'enregistrer l'album 'Un café, une bière ou un tour du monde' disponible dans les commerces le 21 juin.
C'est parti, ' L'amour, la mer et la mort' , euh, il ne s'agit pas de la chanson d'Axelle Red, mais du premier titre que tu entendras sur l'album. Les amateurs de voyage et de chants de marins se retrouvent dans ce texte mélancolique.
Une seconde marine, propice au singalong, succède à la pièce introductive, dommage on ne l'a pas vue la fille qui joue du concertina.
Pourquoi aime-t-on une ville?
Pour ses gents, son patrimoine, ses bistrots, son âme, ses bordels...?
Lui, il aime Istanbul, nous on adore le jeu de guitare fluide de Niko.
On descend vers la Canebière en mode rumba congolaise, 'A Marseille'.
Le temps de vider une anisette et on remonte sur le rafiot pour goûter au 'Plaisir de la pêche'.
Quand Fernandel rencontre Marcel Amont ou Henri Salvador chantant ' Juanita Banana', le ton est à la fantaisie.
Mon autobiographie en chanson se nomme 'Faut prendre le large'.
Souque, souque et souque, petit, oui, tu peux écouter Louise Attaque.
' Le Havre', où le ciel est tout gris, les rues aigries, la ville m'a refilé le cafard, j'ai abandonné l'idée de la marine marchande pour me lancer dans la musique.
Mon père est décédé, je lui dédie ce medlley marin ( 'Le forban' et 'L'harmonica').
Pardon, Léon, une saudade dans les tyle de Cesaria Evora?
Le garçon n'est pas avare d'anecdotes, voici celle du pinardier qui transportait du vin de Sicile avant de faire naufrage, le pinard n'a pas été perdu pour tout le monde.
La rengaine suivante est intitulée 'Bric-à-brac', elle ne va pas te refiler la migraine.
'Quel travail' , ben, oui, les filles il faut les cacher, sinon le capitaine il te les pique, le salaud!
Le voyage prend fin avec le ( beau) morceau qui donne son titre à l'album
Amari Famili.Martin y va d'une séquence de hip hop roumain avant de voir les filles mettre le cap sur le Brésil.
Attachez les ceintures!
(Embrasse-moi), 'Gugutka, Ustaj Kato Ustaj Zlato' une complainte du Kosovo, décorée d'une touche floydienne lorsque la guitare électrique entre en action et c'est par le tourbillonnant 'Dumbala Dumba' que prend fin un set respirant une bonne humeur et joie de vivre ayant déteint sur l'assistance qui insiste pour un bis.